Né le 3 avril 1909 à Guichen (Ille-et-Vilaine), fusillé le 30 décembre 1942 au camp militaire de La Maltière en Saint-Jacques-de-la-Lande (Ille-et-Vilaine) ; électricien ; militant du Parti communiste clandestin.

Fils de Joseph Bougeard et de Reine Desprès, cultivateurs, Henri Bougeard était célibataire. Travaillant comme ouvrier électricien à la Compagnie du Bourbonnais à Rennes depuis 1930, il habitait dans cette ville au 17 rue de Nantes. Dès la fin de l’année 1940, il distribua les éditions parisiennes et locales des journaux clandestins du Parti communiste. Il était membre de la branche militaire du PCF clandestin, l’OS (Organisation spéciale), et son domicile servait de dépôt d’armes et de cache aux résistants en fuite. Arrêté le 3 septembre 1942 à Guichen, par des inspecteurs en civil, il fut incarcéré à la prison Saint-Hélier puis à la prison Jacques-Cartier de Rennes où il retrouva plusieurs dizaines de militants arrêtés à la suite d’une grande opération de répression menée par les services spéciaux allemands. Après guerre, les hommages indiquèrent qu’il avait été arrêté le jour des obsèques de sa mère mais cette information n’est pas confirmée par les données de l’état civil.
Lors d’un procès commencé le 15 décembre, il fut condamné à mort le 22 décembre par le tribunal militaire allemand (FK 748 de Rennes) pour « actes de franc-tireur ». Henri Bougeard a été fusillé quelques jours plus tard le 30 décembre 1942 à 10 h 08 avec vingt-quatre autres camarades.
À la Libération, le 25 janvier 1945, des obsèques officielles eurent lieu au palais de justice de Rennes.
Il existe une rue des 25-Fusillés-du-30-décembre-1942 à Saint-Jacques-de-la-Lande. Le nom d’Henri Bougard est inscrit sur quatre monuments : à Guichen sur le monument aux morts, à Rennes sur le monument de la résistance et au « panthéon » de l’hôtel de ville, enfin sur la stèle des fusillés de la Maltière à Saint-Jacques-de-la-Lande. En 1965, la CCAS décida, sur proposition de la CAS de Rennes, de donner son nom à la coupe d’athlétisme organisée depuis 1951.
Lieu d’exécution : La Maltière, Saint-Jacques-de-la-Lande (Ille-et-Vilaine)
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Ille-et-Vilaine, 167J13, 134W19, 1045W50. – DAVCC, Caen, B VIII 3, Liste S 1744 (Notes Thomas Pouty et Jean-Pierre Besse). – Renée Thouanel (sous la dir.), La Maltière (1940-1944), Saint-Jacques-de-la-Lande, 2012. – Notes Dominique Tantin et Alexandre Courban. – État civil.

Alain Prigent, Renée Thouanel, Serge Tilly

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