BARNIER Pierre, Michel [pseudonyme dans la résistance : Pierrot]
Né le 13 avril 1921 à Chamalières (Puy-de-Dôme), fusillé sommaire le 20 décembre 1943 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), au stand de tir du 92e RI ; chauffeur ; résistant du Corps franc de Billom, membre de Combat et des Mouvements Unis de la Résistance (MUR).
Pierre Barnier rejoignit la résistance, d’abord au sein du Mouvement Combat à Billon, du 15 octobre 1942 au 10 juin 1943 au sein du groupe Athos dans l’entreprise Pottier et enfin au sein du corps franc de Billom du 10 juin 1943 à son arrestation. Barnier fut recruté par Pierre Pottier, alias Athos, adjoint d’Adrien Pommier, alias Arthur, chef d’arrondissement des Mouvements Unis de la Résistance. Il fut chargé de l’expédition et du transports d’armes et parachutages, nommé au grade de sergent-chef.
Arrêté dans son usine avec l’ensemble du personnel le 16 décembre 1943, sous la menace d’une automitrailleuse, il fit partie des vingt patriotes « morts pour la France » qui ont été fusillés, sans condamnation, au stand de tir du 92 e RI, à Clermont-Ferrand, le 20 décembre 1943, après avoir été torturés.
Un crime qui faisait suite à la rafle dite de Billom qui avait eu lieu quatre jours plus tôt.
Son corps a été identifié en septembre 1944, comme étant celui du cercueil n°13 : il portait une bague en or à ses initiales.
Les corps furent exhumés entre le 11 et le 23 septembre 1944. Dix-sept ont été identifiés en septembre 1944 et plusieurs autres depuis.
Le 16 septembre 1944, des obsèques de dix fusillés au stand de tir du 92 issus de Billom et ses alentours furent organisées avec un service funèbre en l’église Saint-Cerneuf de Billom ; une foule considérable et d’anciens maquisards en armes accompagnèrent les dix cercueils de : Pierre Barnier, Coudert, Jean Delavet, Erstein, Horny, Jean Laroche, Pierre Pottier, François Pradier, Sabatier François Vaure.
Son nom est inscrit à Billom sur le monument aux morts et sur la stèle de la scierie Pottier ainsi qu’à Clermont-Ferrand sur la plaque commémorative aux 20 fusillés au 92e RI.
Les autres fusillés de la nuit du 20 au 21 décembre 1943 sont : Roger Bonnet, Gaston Bonniol, Louis Cornuéjouls, René Coudert, Jean-Baptiste Delavet, Bruno Einstein, Lucien Erny, André Jaffeux, Gabriel Lacour,, Jean Laroche, Armand Léoty, Jacques Meunier, Jean Perrain, Paul Picard, François Pradier, Pierre Pottier, Paul Sabatier, Roger Sommevialle et François Vaure.
Mort pour la France, Pierre Barnier a reçu à titre posthume en 1952 la carte de combattant volontaire de la résistance (CVR). Il a été homologué Déportés et internés de la résistance (DIR), Forces françaises de l’intérieur (FFI)
Le nom de Pierre Barnier est inscrit à Billom sur le monument aux « Morts de la guerre 1939-1945 et de la Résistance » (78 noms) et sur la stèle de la scierie Pottier (24 noms) ainsi qu’à Clermont-Ferrand sur la plaque commémorative aux 20 fusillés au 92e RI.
SOURCES : DAVCC, Caen (notes de Thomas Pouty). — AVCC : AC 21 P 702752, dossier Pierre Barnier .— SHD Vincennes : GR 16 P 33758, dossier Pierre Barnier (non consulté) .— Arch. dép. du Puy-de-Dôme, 908 W 496 : liste des fusillés, des massacrés dans la région du Puy-de-Dôme, 1er mars 1945 .— Arch. dép. du Puy-de-Dôme : 2546 W 3438. Dossier attribution carte de combattant volontaire de la résistance pour Pierre Barnier .— Notes de Jean Darracq. — Manuel Rispal Billom 1941-1943, Éditions Authrefois, 2013 . — Mémorialgenweb .— État civil Billom et Chamalières.
Annie Pennetier, Claude Pennetier, Eric Panthou