Né le 19 septembre 1921 à Volvic (Puy-de-Dôme), fusillé sommaire le 20 décembre 1943 au stand de tir du 92e régiment à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) ; mécanicien ; réfractaire au STO ; résistant du 1er corps-franc d’Auvergne ; homologué sous-lieutenant FFL, FFI.

Cornuejouls Louis
Cornuejouls Louis
Fils de Maria Françoise Simon et de Charles Marius Cornuéjouls, sous-officier d’artillerie à la retraite, Louis Cornuéjouls naquit au lieu-dit Les Goulots à Volvic, commune où il résidait, rue Basse. Il était célibataire et travaillait comme mécanicien dans un garage à Royat (Puy-de-Dôme).
En 1940, il fut envoyé aux Chantiers de Jeunesse.
Il fut ensuite ouvrier mécanicien à Volvic puis fut arrêté comme réfractaire au STO. Il réussit à s’évader des mains de la police française en mai 1943 et décide de rejoindre alors la clandestinité et le maquis. Il pris le nom de guerre d’Ademaï.
Il rejoignit la Résistance à partir du 20 avril 1943 et appartenait au 1er Corps-franc d’Auvergne et avait le grade de sous-lieutenant FFI. Il participa à toutes les opérations du 1er Corps francs d’Auvergne avec comme chef direct le colonel Gaspard.
Louis Cornuéjouls a été arrêté par les Allemands le 16 décembre 1943, près de la Baraque-Haute d’Isserteaux, où des fermiers cachaient des résistants et aidaient à la récupération des containers parachutés. Il conduisait une camionnette remplie d’armes et de munitions. Il détenait une fausse carte d’identité au nom de Louis Remiaux. Son pseudonyme de résistant, Adémaï, provenait de son admiration pour l’acteur Noël-Noël, le quatrième film où il jouait ce personnage Adémaï bandit d’honneur ; il était projeté à Clermont-Ferrand quand il a été fusillé le 20 décembre au stand de tir du 92eRI.
Il fit partie des vingt patriotes « Morts pour la France » qui ont été fusillés au stand de tir du 92 e RI, à Clermont-Ferrand, le 20 décembre 1943, après avoir été torturés. Une répression qui faisait suite à la rafle dite de Billom qui a eu lieu quatre jours plus tôt.
Leurs corps furent exhumés du 11 au 23 septembre 1944, le cercueil de Louis portait le numéro 14.
Il a été reconnu "Mort pour la France" et Interné Résistant. Le 11 juin 1952, il a reçu à titre posthume la carte de Combattant volontaire de la Résistance (CVR). Il a été homologué FFI pour la période du 20 avril au 16 décembre 1943. Le 12 avril 1946, il fut homologué sous-lieutenant avec prise de rang au 1er décembre 1943.
Son nom est inscrit sur la plaque commémorative aux 20 fusillés du 92e Régiment d’infanterie, et à Volvic sur le monument aux morts ainsi que sur la plaque qui lui est dédiée : " A Louis Cornuéjouls, Adémaï, sous-lieutenant FFI, 1er corps franc d’Auvergne, torturé à mort par la Gestapo allemande et française le 20 décembre 1943".
Les autres fusillés de la nuit du 20 au 21 décembre 1943 sont : Pierre Barnier, Roger Bonnet, Gaston Bonniol, René Coudert, Jean-Baptiste Delavet, Bruno Einstein, Lucien Erny, André Jaffeux, Gabriel Lacour,, Jean Laroche, Armand Léoty, Jacques Meunier, Jean Perrain, Paul Picard, François Pradier, Pierre Pottier,, Paul Sabatier,, Roger Sommevialle et François Vaure.
Sources

SOURCES : SHD Vincennes, GR 16P 143329. — AVCC Caen, AC 21 P 108373. Dossier Louis Cornuéjouls (non consulté) .— Arch. dép. du Puy-de-Dôme, 908 W 496 : liste des fusillés, des massacrés dans la région du Puy-de-Dôme, 1er mars 1945 .— Arch. dép. du Puy-de-Dôme, 2546 W 4854. Dossier demande carte CVR pour Louis Cornuéjouls — Manuel Rispal Billom 1941-1943 Editions Authrefois, 15130 Ytrac, 2013. — Notes de Jean Darracq . — MémorialGenweb .— État-civil.

Annie Pennetier, Eric Panthou

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