Combattant de la guerre civile espagnole ; ouvrier agricole à La Bastide (Pyrénées-Orientales) ; Résistant de l’Agrupación de guerrilleros españoles (AGE) ; fusillé par la Milice à La Bastide le 2 août 1944.

La Bastide (Pyrénées-Orientales), carré des fusillés sommaires du 2 août 1944 au cimetière communal, tombe de Josep Ribes Ràfols
La Bastide (Pyrénées-Orientales), carré des fusillés sommaires du 2 août 1944 au cimetière communal, tombe de Josep Ribes Ràfols
Photographie André Balent, 1 mars 2015
Josep Ribes Ràfols, âgé de quarante-cinq ans en 1944, travaillait à cette date comme ouvrier agricole à La Bastide dans une région de moyenne montagne, les Hautes Aspres, sur les contreforts orientaux du Canigou. Au printemps 1944, il y avait, à proximité, plusieurs maquis dont celui de l’AGE (Voir Gandia Lorenzo Rafael). Il assurait le contact avec ce maquis qu’il contribuait à ravitailler avec deux autres membres de l’AGE installés à La Bastide (Alcaina Garcias Esteban, Rigat Junca Joan).
Entre le 1er et le 3 août 1944, les Allemands et la Milice attaquèrent les deux maquis du Canigou (FTPF « Henri-Barbusse ; et AGE) et détruisirent au passage de village de Valmanya (Voir Panchot Julien). La Milice (deux trentaines des Pyrénées-Orientales et une de l’Aude) attaqua par La Bastide et le col Palomera. C’est pendant cette opération que les francs gardes capturèrent trois ressortissants espagnols, réfugiés de la Retirada et membres de l’AGE parmi lesquels Josep Ribes Ràfols (Voir aussi : Alcaina Garcias Esteban, Rigat Junca Joan).
Il fut, avec ses deux compagnons, il fut arrêté, torturé et mutilé par la Milice avant d’être exécuté sommairement par des Francs gardes. Pour plus de détails sur l’arrestation et l’exécution des trois guérilleros, voir Alcaina Garcias Esteban.
Les corps de Ribes et de ses compagnons reposent au cimetière de La Bastide. Au mois d’août, la mémoire des trois fusillés est commémorée en même temps que celle des combats de Valmanya et de la destruction de ce village par les forces allemandes et la Milice.
Voir Lieu d’exécution de La Bastide (Pyrénées-Orientales)
Sources

SOURCES : ADPO, 2266 W 67 (RG, dossier Henri Jéru, dépositions diverses auprès de la Police, septembre à décembre 1944) ; 105 W 22 (Cour de Justice de Perpignan, dossier Georges Dagras). — Bulletin d’information de l’Amicale des Anciens guérilleros espagnols en France(FFI), 123, septembre 2011, p. 4. — Ramon Gual & Jean Larrieu, Vichy, l’occupation nazie et la Résistance catalane, II b, De la Résistance à la Libération, Prades, Terra Nostra, 1998, pp. 602, 611, 924.

André Balent

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