Né le 3 septembre 1917 à Cubjac (Dordogne), exécuté sommairement le 26 mars 1944 à Brantôme (Dordogne) ; gardien de la paix ; activité résistante non renseignée.

Fils de Armand Marie Joseph Auzi et de son épouse Léonie Leymarie, Roger Auzi épousa Marie Jeanne Buisson et le couple était domicilié 95 rue Victor Hugo à Périgueux.
Il fut arrêté lors d’une grande rafle organisée par les Allemands le 18 février 1944 pour ses attaches avec la Résistance, probablement si l’on en croit Léon Mercadet, à la suite de « l’arrestation par les Allemands, le 17 janvier précédent, à Périgueux, d’un nommé Greber, qui, en tant que responsable des M.U.R., avait participé à toutes les réunions clandestines importantes. »
Cette même rafle, écrit Guy Penaud, dans son Histoire de la Résistance en Périgord (Fanlac, 1985), « permet aux Allemands d’interpeller, entre autres, le chef départemental de l’O.R.A., le chef d’escadron Jean Graffin […], Jean Sigala (abbé, professeur de philosophie à l’Institution Saint-Joseph de Périgueux), responsable de Combat, et bien d’autres résistants comme le commissaire de police René Gille […] et la réfugiée meusienne Eberentz (périgourdine d’adoption qui travaille à la préfecture de la Dordogne et fait partie de la Résistance au titre du N.A.P. c’est à dire du Noyautage des Administrations Publiques) ».
Interné à Périgueux au 35ème d’Artillerie, il fut transféré à la prison de Limoges d’où, quelques semaines plus tard, il fut extrait, si l’on s’en réfère à Bruno Kartheuser qui rappelle que « le choix des détenus à fusiller avait été opéré, à Limoges, par le SS Haupsturmführer (capitaine SS) Richard Ulbing et peut-être par Erich Bartels, du même service » avec vingt quatre autres détenus (Juifs et résistants), pour être exécuté à Brantôme. Il s’agissait, note Guy Penaud, « d’une simple mesure expiatoire décidée à la suite de l’attaque conduite la veille par les maquisards contre les membres de la Sipo SD de Limoges ».
Les Allemands saisirent aussi sur les lieux un jeune domestique de ferme, résistant du Calvados réfugié en Dordogne. Ce sont donc vingt-six personnes qui furent exécutées le 26 mars 1944 dans une ancienne carrière désaffectée des environs de Brantôme, au lieu-dit Besse des Courrières. Le plus connu est Georges Dumas. Ils furent exécutés par un détachement de la brigade nord-africaine placé sous le commandement d’Alex Villaplane et intégré à la Hilfspolizei, rattachée à la division Brehmer (325e division de sécurité). Le peloton d’exécution pourrait avoir été commandé par August Meier, lieutenant-colonel SS, Kommandeur de la Sipo SD de Limoges.
Roger Auzi obtint la mention « Mort pour la France ».
Voir Site de massacre : Brantôme (Dordogne), 26 et 27 mars 1944.
Sources

SOURCE : Site Internet resistancefrancaise. — Guy Penaud, Les crimes de la division Brehmer, la traque des résistants et des juifs en Dordogne, Corrèze, Haute-Vienne (mars-avril 1944), Périgueux, Éditions La Lauze, 2004, p.108, 399. — Bruno Kartheuser, La France occupée, 1940 1943, Editions Krautgarten orte, Neundorf, 2002. — état civil.

Claude Pennetier, Dominique Tantin, Jean-Paul Bedoin

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