Né le 11 août 1901 à Dynow (Pologne), massacré le 26 mars 1944 à Brantôme (Dordogne) ; de nationalité polonaise ; marchand forain ; victime civile.

Salomon Zafrin, juif polonais, époux de Chica Liebermann, modiste, s’installa en France en 1923. Le couple eut une fille et vivait à Strasbourg (Bas-Rhin). La famille dut se replier en Dordogne après la déclaration de guerre, le 17 septembre 1939. Le 14 juin 1941, il fut incorporé par les autorités de Vichy dans le 652e Groupe de travailleurs étrangers (GTE), puis au 665e, sous le matricule 665.093. Libéré le 26 février 1942, il rejoignit sa femme et sa fille à Excideuil (Dordogne) le 17 mars 1942. En vertu d’un contrat de travail signé avant son incorporation au GTE, il travaillait chez un agriculteur de la commune limitrophe de Saint-Martial-d’Albarède,
Il fut arrêté à Excideuil avec Pierre Israël et Jacob (Jacques) Richter. lors de la rafle du 11 mars 1944 et interné à Limoges. À la suite de l’exécution de trois officiers allemands, vingt-cinq détenus de la prison de Limoges (Haute-Vienne), résistants et pour certains juifs, à l’instar de Salomon Zafrin, furent pris comme otages et emmenés à Brantôme (Dordogne). Les Allemands saisirent aussi sur les lieux un domestique de ferme. C’est donc vingt-six personnes qui furent exécutés par les soldats de la division Brehmer le 26 mars 1944 dans une ancienne carrière désaffectée des environs de Brantôme, au lieu-dit Besse des Courrières.
Les plus connus des fusillés sont Georges Dumas et Georges Lassalle.
Voir Site de massacre : Brantôme (Dordogne), 26 et 27 mars 1944.
Sources

SOURCE : Site Internet resistancefrancaise.— Bernard Reviriego, Les juifs en Dordogne, 1939-1944, Périgueux, Archives départementales de la Dordogne, Éditions Fanlac, 2003, p. 237-239, 500. — Guy Penaud, Les crimes de la division Brehmer, la traque des résistants et des juifs en Dordogne, Corrèze, Haute-Vienne (mars-avril 1944), Périgueux, Éditions La Lauze, 2004, p.109.

Claude Pennetier, Dominique Tantin

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