Né le 22 avril 1925 à Vienne (Isère), sommairement exécuté par les Allemands le 10 juin 1944 à Lissieu (Rhône) ; commis des P.T.T. ; résistant homologué Forces françaises combattantes, réseau EMPTT et sous-lieutenant des Forces françaises de l’Intérieur à titre posthume ; homologué interné résistant

Cliché de Yannick Voyeaud
Cliché de Yannick Voyeaud
Louis MAIGE
Louis MAIGE
Source : Collection Médiathèque Le Trente, Vienne ; Vienne Libre n°11, 11 novembre 1944
Louis, Albert Maige était le fils de Joseph et d’Yvonne, Alice Thibon.
Célibataire, il habitait chez sa mère, veuve depuis 1942, 14 chemin de l’Argentière à Vienne Estressin (Isère).
Il s’engagea dans la Résistance en 1942 au sein d’un groupe franc relevant du mouvement "Combat".
Il fut arrêté le 29 mai 1943 et emprisonné quelques jours dans une caserne de Vienne, un officier italien ayant cru que Louis Maige et deux de ses amis se moquaient de lui.
En 1943, il fut nommé responsable de l’antenne viennoise des F.U.J..
Il devint commis des P.T.T. à la poste de Vienne où il travaillait au tri du courrier.
Son emploi lui permettant de surveiller la correspondance adressée à la police et à la Gestapo, il évita l’arrestation de plusieurs dizaines de personnes en détruisant les courriers.
Il participa également à plusieurs actions de sabotage.
Fin avril ou début mai 1944, il eut une jambe cassée dans un accident de train et dut interrompre son travail.
Le 25 mai 1944, une rafle eut lieu à Vienne et la Gestapo accompagnée de miliciens arrêta de nombreux membres de la Résistance.
Ce jour-là, Louis Maige fut arrêté devant chez lui par des membres de la Milice ou des membres français de la Gestapo lyonnaise, qui le firent immédiatement monter dans une voiture.
Conduit dans un premier temps à la caserne Rambaud, Louis Maige fut transféré dans la soirée à Lyon avec les autres personnes arrêtées à Vienne ce jour-là.
Il se trouvait dans les caves de l’École de Santé Militaire, avenue Berthelot, siège de la Gestapo lyonnaise, au moment du bombardement allié du 26 mai 1944 qui détruisit le bâtiment.
Incarcéré à la prison de Montluc, il en fut extrait le 10 juin avec 18 autres prisonniers, dont son camarade Georges Paya, et conduit au lieu-dit "La Chicotière" sur la commune de Lissieu (Rhône).
Tous furent sommairement exécutés à la mitraillette par des soldats allemands.
Louis Maige fut atteint de plusieurs balles à la tête et achevé d’une balle dans la tempe gauche.
Il fut enterré sous le n°270 au cimetière de la Guillotière à Lyon (Rhône).
Le 23 juin 1944, Louis Maige fut identifié sur photographie par sa mère et sa sœur qui s’étaient rendues au service de police judiciaire de Lyon.
Son corps fut exhumé le 2 décembre 1944. Le cercueil fut exposé au musée Lapidaire, place Saint-Pierre à Vienne.
Ses obsèques, célébrées à Vienne le 3 décembre 1944, furent suivies par une foule nombreuse.
Il fut enterré à Vienne.
Il obtint la mention "Mort pour la France" et fut homologué membre des Forces françaises combattantes, réseau EMPTT, sous-lieutenant des Forces françaises de l’Intérieur et interné résistant à titre posthume.
Il fut décoré de la Croix de guerre avec étoile de bronze et de la Médaille de la Résistance à titre posthume.
Il fut élevé au grade de Chevalier de la Légion d’Honneur.
Une plaque figurant sur la poste de Vienne (Isère), signale l’exécution de Louis Maige le 10 juin 1944 par les Allemands et celle de Francis Duchêne le 18 juin 1944
Voir la monographie du lieu d’exécution
Sources

SOURCES : Arch. dép. Rhône, Mémorial de l’oppression : 3808W 659 et 901 — SHD Vincennes GR 16 P 384410 — AVCC Caen AC 21 P 511199 — Jean-Daniel Berger, Comme un essaim de guêpes... Résistance et guérilla en R1, secteur VI Rhône-Isère, tome 1, Juin 1940-juin 1944, tome 2, Juin-septembre 1944, Impressions Modernes (Guilherand-Granges) ; 2001 — Mémorial GenWeb — Mémoire des hommes — Note de Yannick Voyeaud — État civil

Jean-Luc Marquer

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