Né le 1er juillet 1913 à Serley (Saône-et-Loire), fusillé le 12 août 1944 à Signes (Var) ; sous-officier ; membre d’une mission interalliée.

On sait peu de choses sur ce sous-officier parachuté par Alger en France et sur la mission qu’il devait accomplir. Peut-être venait-il renforcer la mission interalliée « Michel » du commandant Henri Chanay, à qui il aurait été envoyé comme instructeur (et non comme opérateur radio comme il est dit à son sujet).
Il fut parachuté dans le Vaucluse, entre La Motte-d’Aigues et Cucuron, dans la nuit du 14 juin 1944 avec le major américain Jean-Maurice Muthular D’Errecalde et un autre instructeur, « Christophe ». On ne sait où il est allé ensuite, ni dans quelles conditions il a été arrêté par la Sipo-SD de Marseille (Bouches-du-Rhône). D’après l’un de ses codétenus, il serait arrivé dans sa cellule de la prison des Baumettes vers le 25 ou le 26 juillet 1944. Il aurait été arrêté à Marseille, en sortant d’un restaurant et en se rendant au café de l’Avenue, près de la place Castellane. Il se disait trahi par une fille qui fréquentait la « Gestapo ». Torturé, il fit par sa résistance l’admiration de ses bourreaux. Il porte le no 35 dans le rapport « Antoine », où Ernst Dunker (Delage), pilier de la section IV de la Sipo-SD de Marseille, fit le bilan de la vague d’arrestations de juin-juillet 1944.
Il a été fusillé avec huit résistants, après un jugement sommaire sur place, le 12 août, au fond du vallon isolé, dans les bois de Signes où, le 18 juillet, dans les mêmes conditions, vingt-neuf autres résistants avaient été exécutés. Les corps ont été exhumés le 17 septembre 1944. Un monument funéraire a été inauguré le 18 juillet 1946 dans ce lieu, connu désormais comme le « Vallon des fusillés » et devenu nécropole nationale en 1996.
Sources

SOURCES : Madeleine Baudoin, Témoins de la Résistance en R2, thèse d’histoire, Université de Provence (Aix-Marseille I), 1977. – Renseignements Guillaume Vieira et Arthur Layton Funk.

Jean-Marie Guillon

Version imprimable