Né le 21 mars 1925 à Paris (XVIIe arr), exécuté le 16 août 1944 par les Allemands à la cascade du Bois de Boulogne( Paris XVIe arr.) ; étudiant ; membre des Jeunes chrétiens combattants (JCC).

Fils de Marc Bouvelle, employé de commerce, et de Suzanne Goyard, sans profession, Claude Bouvelle demeurait avec ses parents au 10 rue d’Armaillé à Paris (XVIIe arr.). Après la Libération, son père témoigna dans le cadre de l’instruction sur les exécutions de la cascade du bois de Boulogne et de la rue Leroux, que son fils Claude fut enfermé dans la cave de l’Hôtel de Chevreuse en compagnie du docteur Henri Blanchet et de Jean Favé.
Le lendemain de l’arrestation de son fils, il se rendit à l’Hôtel de Chevreuse. « Les deux chefs avec qui j’ai eu affaire étaient le lieutenant Walter et le docteur Schmidt ».
« Les deux hommes qui sont venus arrêtés mon fils sont deux militaires, des SS. L’un était grand, corpulent et brun, l’autre était plus petit et plus mince ».
« Mon fils n’appartenait pas à la Résistance. Il a été arrêté sous le prétexte qu’il aurait tiré sur les soldats allemands, ce qui est absolument faux ».
« J’ai aperçu dans la rue, après l’arrestation de mon fils, sept ou huit civils armés de mitraillettes que je ne pourrais reconnaître ».
Dans la soirée du 16 août 1944, des bruits de mitrailleuse et de grenades retentirent près de la Cascade du Bois de Boulogne, la Gestapo exécutait trente-quatre hommes. Le cadavre du docteur Henri Blanchet abattu de quatre coups de revolver au 42 avenue Victor-Hugo à Paris (XVIe arr.) était déposé auprès d’eux.
L’agent provocateur, chef de groupe de la Gestapo Guy Glèbe d’Eu, comte de Marcheret, dit « Jack » fut arrêté par les Services américains au Danemark et remis à la police française le 25 octobre 1945. Responsable d’une centaine d’arrestations, notamment des exécutions de la rue Leroux et de la Cascade du Bois de Boulogne, il comparut le 2 avril 1949 devant la cour de Justice de Paris. Condamné à mort il fut passé par les armes le 20 avril à 8h 30 au fort de Montrouge.
La mention « Mort pour la France » lui fut attribué le 12 février 1946.
Le nom de Claude Bouvelle figure sur la plaque commémorative des morts de la Première et Seconde Guerre mondiale apposée en l’église Saint-Ferdinand des Ternes, à Paris (XVIIe arr.), et sur la stèle à la Cascade du bois de Boulogne.


16 août 1944. Cascade du Bois de Boulogne à Paris (XVIe arr.)
Sources

SOURCES : Arch. PPo. BA 1801, JB 11, JB 15. – Patrice Miannay, Dictionnaire des agents doubles dans la Résistance, Éd. Le Cherche Midi, 2005. – Marie-Josèphe Bonnet, Tortionnaires, truands et collabos. La bande de la rue de la Pompe 1944, Éd. Ouest-France, 2013. – Guy Krivopissko, Axel Porin, « Les fusillés de la Cascade du bois de Boulogne », Éd. Mairie de Paris, 2004. – Site internet Gilles Primout, « Guet-apens Porte Maillot », 2015. – Site internet GenWeb. — État civil.

Daniel Grason

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