Né le 21 octobre 1922 à Paris (XIXe arr.), pendu le 9 juin 1944 à Tulle (Corrèze) avec son frère jumeau ; dessinateur dans la métallurgie ; militant communiste et syndicaliste CGT ; victime civile.

Dessinateurs dans la métallurgie ; militants de Jeunesses communistes. Militant de l’Union syndicale CGT des travailleurs de la métallurgie de la région parisienne
Lucien et Henri* Hecker commencèrent à travailler à Lunéville (Meurthe-et-Moselle) comme dessinateurs à la société Lorraine, anciens établissement Dietrich. Ils furent employés au bureau d’étude et militèrent aux Jeunesses communistes. En 1942, ils partirent à Paris et entrèrent chez Citroën. L’année suivante, ils furent envoyés à l’usine sidérurgique de Völklingen dans la Sarre mais profitèrent d’une permission pour revenir à Paris comme réfractaires.
Contraints à la clandestinité, ils se réfugièrent à Tulle chez un ami le 7 juin 1944. Le 9 juin 1944, dans la matinée, ils furent arrêtés par des Waffen-SS de la division Das Reich au 17 avenue de la Bastille, en même temps que leur hôte, Marius Peti.
Durant le tri des otages effectué dans la cour de la Manufacture d’armes par un membre du Sipo-SD, Walter Schmald, un des deux aurait dit : « C’est mon frère, nous ne nous sommes jamais quittés. » La réponse fut la suivante : « Eh bien, allez avec votre frère. » Ils firent partie des 99 otages pendus.
Henri et Lucien Heckler avaient 23 ans et 10 mois.
Leurs corps furent exhumés du charnier de Cueillle et inhumés le 29 mai 1949 au Pré-Saint-Gervais.
Sources

SOURCES : Arch. MRN. — Citroën par ceux qui l’ont fait, Éditions de l’Atelier, 2013, p. 73, avec photo. — F. Grenard, Tulle. Enquête sur un massacre, 9 juin 1944, Paris, Tallandier, 2014. — F. Benoit, C. Silvestre, Les inconnus de la Résistance, Paris, Ed. de L’Humanité, 1984 (non consulté). — B. Kartheuser, Walter, agent du SD à Tulle. Les pendaisons de Tulle, crime sans châtiment, Neundorf, Krautgarten, 2008 (non consulté). — Site internet GenWeb.

Emeric Tellier, Gilbert Beaubatie

Version imprimable