Né le 19 mars 1922 à Kerlaz (Finistère), fusillé le 31 juillet 1944 à La Roche-Maurice (Finistère) ; résistant FFI.

Tombe de Joseph Boulic et ses compagnons
Tombe de Joseph Boulic et ses compagnons
Cliché Annie Pennetier
Fils de Pierre Boulic, journalier, et de Marie-Anne Bosser, ménagère, Joseph Boilic, domicilié à Kerlaz (Finistère), fut arrêté le 21 juillet 1944 à Kerlaz par un commando de parachutistes allemands de Landerneau, commandés par le général Ramke, qui stationnait au préventorium de Kerlaz. Joseph Boilic était résistant au Bataillon FFI du lieutenant Noyon de Douarnenez et faisait partie d’un groupe de l’ORA ( fusion des FFI et FTP) dirigé par Henri Gueguen. Les Allemands connaissaient ce groupe, composé essentiellement de réfractaires au STO, et lui tendirent un piège : un jeune parachutiste se fit passer pour Lorrain enrôlé de force dans l’armée allemande et obtint des vêtements et des faux papiers. Le 1er juillet, une rafle fut organisée et sept personnes arrêtées. Le 21 et le 29 juillet, d’autres rafles permirent d’arrêter cinq autres résistants dont Joseph Boulic.
Furent pris dans la même affaire Joseph Brouquel, Thomas Le Moan, Pierre Lucas, Alain Strullu et Henri Gueguen.
Détenu au Préventorium de Kerlaz, puis transporté à la caserne Taylor de Landerneau, il fut condamné à mort par le tribunal militaire allemand de Landerneau le 31 juillet 1944 puis exécuté le jour même dans la commune voisine de La Roche-Maurice, au bois du Pontois qui abritait un camp des marins de la Kriegsmarine basée à Brest et un camp de travailleurs hollandais et belges de l’organisation Todt.
Josph Abiven, témoin, raconta qu’ un soldat allemand avait annoncé l’existence d’un "cimetière de terroristes" dans le bois du Pontois. Alors que l’armée allemande s’était repliée sur Brest le 10 août, une fouille permit de découvrir qu’une des casemates creusées par les Allemands avait été remblayée ; là se trouvaient six corps empilés, vêtus de bleu de chauffe, les mains liées derrière le dos avec des fils de fer. Leurs corps furent transportés dans le cimetière du village pour une sépulture provisoire.Quand les journaux réapparurent après la débâcle allemande, les familles furent invitées à reconnaître les corps de ces résistants porteurs d’un demi billet de 5 francs, preuve de leur appartenance au réseau de résistance.
Deux mois plus tard, à proximité le cadavre de Jean-François Quéau fut découvert ; pour avoir refusé de céder son attelage aux soldats allemands, ils l’avaient abattu d’une balle dans la tête.
Joseph Boulic a été homologué sergent FFI.
Une stèle commémorative a été érigée dans le bois du Pontois où figurent les six noms des résistants.
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen (cité dans le dossier de Joseph Brouquel) . — Association Château et patrimoine rochois. — État civil.

Annie Pennetier

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