Né le 18 juillet 1903 à Châtillon-sur-Marne (Marne), guillotiné le 4 janvier 1943 à Cologne (Allemagne) ; gendarme ; résistant ; FFC au titre du SR Kleber.

Edouard Charlot
Edouard Charlot
SOURCE : Photo communiquée par Joël Charlot
Sur le monument</br>aux martyrs de la Résistance de Reims
Sur le monument
aux martyrs de la Résistance de Reims
Dans le cimetière du Nord à Reims
Dans le cimetière du Nord à Reims
Plaque apposée en 1947 boulevard Robespierre
Plaque apposée en 1947 boulevard Robespierre
Nouvelle plaque apposée </br>dans le square des victimes de la Gestapo
Nouvelle plaque apposée
dans le square des victimes de la Gestapo
La stèle érigée en à Reims en 1984
La stèle érigée en à Reims en 1984
Cette plaque a disparu lors du transfert
de la stèle rue Bertrand de Mun à Reims
La caserne Sous-lieutenant Charlot</br>à Châlons-en-Champagne
La caserne Sous-lieutenant Charlot
à Châlons-en-Champagne
Dans la salle d'honneur de la caserne
Dans la salle d’honneur de la caserne
Dans la cour de la caserne
Dans la cour de la caserne
Sur le monument aux morts</br> de Châtillon-sur-Marne
Sur le monument aux morts
de Châtillon-sur-Marne
Sur le mémorial de Ramatuelle
Sur le mémorial de Ramatuelle
Insigne de la promotion Édouard Charlot
Insigne de la promotion Édouard Charlot
SOURCE : 
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Édouard Charlot était le fils d’Auguste Charlot et d’Aimée Zoé Courtailler, vignerons. Son père, né le 6 août 1860 à Châtillon-sur-Marne, était fils de Noël et de Césarine Gandon, manouvriers, sa mère, Aimée Zoé Courtailler, née le 12 janvier 1868 à Châtillon-sur-Marne, était fille de Ferdinand et Louise Flécheux, vignerons. Il avait épousé Solange Clara Désirée Bauchet, couturière, le 24 avril 1926 à Leuvrigny (Marne) et le couple avait quatre enfants, Josette née en 1927, André né en 1930, Josiane née en 1934, décédée en 1939, et Joël né en 1941.

Édouard Charlot commença sa carrière militaire en novembre 1923 au 507e régiment de chars de combat. En octobre 1928, il intégra la gendarmerie et fut nommé gendarme le 16 mai 1929. Appelé à servir aux armées à la déclaration de la guerre, il fut affecté à une prévôté de la 240e DLI (Division légère d’intervention). Il reçut un éclat d’obus pendant la bataille de la Somme. Après l’armistice, il fut affecté à la brigade de Loivre (Marne) et organisa la récupération des armes abandonnées par les armées françaises lors de la débâcle de juin 1940. En septembre 1941, il fut muté à la brigade de Reims (Marne).

À partir de décembre 1940, Édouard Charlot s’est mis au service du réseau Uranus du commandant Humm, réseau rattaché au réseau SR Kléber, et du réseau SSMF-TR (Services de sécurité militaire français et travaux ruraux). Par l’intermédiaire du capitaine Repiquet du 2e Bureau, il fournissait des renseignements sur les terrains d’aviation, en particulier ceux de Courcy (Marne) et de Juvincourt (Aisne), sur les fortifications de Berry-au-Bac (Aisne) et sur les déplacements des troupes allemandes.
Il dirigea un petit groupe constitué d’Antoinette Croix et de Germaine Harnich-Brémont infiltrées à la caserne Hermann Goering à Reims (Marne), de Serge Croix infiltré sur le camp de Courcy, d’Alfred Gaunel infiltré sur le camp de Juvincourt, et d’Emma Verachten-Mols qui travaillait à la Kommandantur de Cormicy (Marne) et parlait l’allemand. Tous les cinq ont été arrêtés en août 1942, interrogés, torturés et déportés en Allemagne (déportés rentrés).

Selon un rapport rédigé le jour-même par le capitaine Auzas qui commandait la brigade de gendarmerie de Reims, Édouard Charlot a été arrêté par des militaires de l’Ausserkommando de Reims le 14 août 1942 dans les locaux de la caserne de gendarmerie située boulevard Robespierre. Il a déclaré à son avocat Maître Pelthier qu’il avait sans doute été dénoncé par les complices de Tosin, « un dangereux malfaiteur italien » qu’il avait fait arrêter. Une perquisition a été opérée dans son logement et des documents saisis. Emprisonné dans le quartier allemand de la prison Robespierre à Reims, il a été interrogé et torturé à plusieurs reprises.
Le 1er septembre, il a écrit à son épouse : « Mon inculpation est très grave, c’est la peine capitale, mais j’espère l’indulgence. J’ai peut-être été trahi, mais je ne veux trahir personne. Il arrivera ce qui doit arriver ».
Le 28 septembre 1942, il a été transféré à la prison de Châlons-sur-Marne (Châlons-en-Champagne, Marne).
Le 1er octobre 1942, il a été condamné à mort pour espionnage par le tribunal militaire allemand FK 531 de Châlons-sur-Marne. Maître Pelthier a exprimé sa conviction que « la décision du tribunal allemand était prise depuis longtemps ». Aussitôt après la lecture du verdict, un gendarme allemand de l’escorte s’adressa à Maître Pelthier : « Il ne faut pas que cette décision soit exécutée. Charlot est un gendarme comme moi, il n’a fait qu’obéir à un chef comme je l’aurais fait moi-même. Je vais écrire à Hitler pour demander sa grâce ». Ce gendarme accompagna Maître Pelthier pour rédiger un recours en grâce qu’ils firent signer à Édouard Charlot et remirent au président du tribunal.

Dans une lettre adressée le lendemain à son épouse et à ses enfants, Édouard Charlot écrivait :
« J’ai descendu le 1er octobre 1942 à 13 heures les marches du tribunal militaire allemand de Châlons-sur-Marne sous le terrible poids de la condamnation à mort.
Les juges n’ont tenu aucun compte de la belle plaidoirie de Maître Pelthier qui m’assistait dans ces heures douloureuses [...] J’ai signé un recours en grâce que j’ai envoyé aux Autorités allemandes à Paris et une lettre personnelle au chancelier Adolf Hitler implorant sa grâce en votre faveur [...] En tout cas quoiqu’il arrive mes dernières pensées s’en vont vers vous à qui je n’ai jamais cessé de penser [...] Je vous demande pardon à tous des terribles ennuis que je vous ai créés [...] Je termine donc mes chers chéris et dans l’attente des jours meilleurs et dans l’espoir de se revoir un jour, recevez de celui qui ne vous oublie pas les plus tendres baisers ».

De son côté, Pierre Bouchez a tenté d’intervenir en faveur d’Édouard Charlot auprès du ministre de l’Intérieur de Vichy, Pierre Laval, sans doute par l’entremise de René Bouquet, ancien préfet de la Marne appelé à Vichy en avril 1942 par Laval au poste de secrétaire général à la Police. Président avant-guerre du Groupement des syndicats patronaux de Reims, Pierre Bouchez avait été maintenu par Bousquet à la tête de ce syndicat patronal rebaptisé Groupement interprofessionnel des syndicats patronaux de Reims. Pierre Bouchez, à ce titre, avait invité à Reims en mars 1942 Charles Célier, intendant régional des Affaires économiques, et il recevait à sa table le préfet Louis Peretti de Rocca, successeur de Bousquet dans la Marne. Dans le même temps, Pierre Bouchez appartenait au réseau SR Kléber, et il avait confié plusieurs missions de renseignements à Édouard Charlot : localisation des unités allemandes et des dépôts de munitions, déplacements des troupes allemandes, moral des soldats allemands. En novembre 1942, Pierre Bouchez rejoindra le mouvement Ceux de la Résistance (CDLR) et sera nommé au début de 1944 à la tête des Forces françaises de l’intérieur (FFI) de la Marne.
Le 14 novembre 1942, le directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur, écrivit à Pierre Bouchez :
« J’ai le plaisir de vous faire connaître que l’intéressé a vu sa peine commuée et a quitté la prison de châlons le 10 novembre courant, à destination de la prison du Cherche-Midi à Paris, d’où il doit partir en convoi spécial pour la région de Coblentz ».
En réalité, le recours en grâce avait été rejeté le 29 octobre 1942. Édouard Charlot a été transféré le 10 novembre 1942 à la prison du Cherche-Midi à Paris. Selon le Mémorial de la Fondation pour la mémoire de la déportation, il a été déporté NN (Nuit et Brouillard) en Allemagne avec huit autres déportés partis de la gare de l’Est le 26 novembre 1942. Détenu tout d’abord à la prison de Karlsruhe, il a été transféré à la prison-forteresse de Rheinbach, puis à la prison de Cologne le 28 décembre 1942.
Il a été guillotiné dans la cour de la prison de Cologne le 4 janvier 1943 à 20 heures. Les documents qui font état par erreur d’une décapitation à la hache font la confusion entre la hache qui n’était plus utilisée pour les exécutions, et la guillotine qui en Allemagne était désignée sous le nom de Fallbeil que l’on peut traduire par « hache tombante ».

Édouard Charlot a été inhumé à Cologne dans le cimetière de l’Ouest, tombe numéro 62. 

Ce n’est que le 3 août 1945 que Solange Charlot a été informée par la Croix Rouge française du décès de son mari à Cologne .
Les conditions de l’exécution d’Édouard Charlot sont restées longtemps mal connues. Signalé comme « déporté politique disparu en Allemagne », il a fait l’objet de fiches de recherches, conservées à Caen dans son dossier aux Archives des victimes des conflits contemporains, déclarant qu’il avait été « décapité à la hache à Cologne ». Les fiches du COSOR (Comité des œuvres sociales des organisations de Résistance) de Reims remplies par sa veuve le déclarait « exécuté à Cologne » ou « fusillé à Cologne  ».
En novembre 1951, l’aumônier militaire allemand, Heinen, a témoigné qu’Édouard Charlot lui avait déclaré qu’« il avait toujours exécuté les ordres consciencieusement, des autorités militaires, ce qui lui faisait espérer son acquittement ».
Selon Heinen, Édouard Charlot « fondait ses espoirs sur le fait qu’il avait appartenu avant la guerre au Service d’ordre de Sécurité à l’occasion de visites de hautes personnalités allemandes. Il souffrait principalement du fait qu’il ne pouvait mourir en France et qu’il ne serait pas fusillé mais guillotiné. C’est avec une profonde douleur qu’il écrivit à sa femme et à ses enfants une lettre d’adieu. Il fut très ému au moment de l’annonce de sa condamnation. Il écrivit deux lettres et se tint calme jusqu’à son exécution ».
Édouard Charlot savait donc que, comme il le redoutait, il allait être guillotiné ainsi qu’étaient exécutés en France les condamnés à mort de droit commun, et pour épargner cette infamie à sa famille, il lui a déclaré dans ses deux dernières lettres qu’il allait être fusillé. Ces dernières lettres ne sont jamais parvenues à sa famille. Les traductions de leur transcription en allemand par l’aumônier catholique de la prison de Cologne, Heinrich Griges, ont été communiquées aux autorités françaises d’occupation après la guerre, qui les ont transmises à Solange Charlot et à Henri Charlot, frère d’Édouard

Dernière lettre d’Édouard Charlot adressée à son épouse Solange et à ses enfants :

« Cologne le 4 janvier 1943
Mes chers petits
Il s’est révélé exact que j’avais raison de ne plus avoir d’espoir. Lorsque je quittai Châlons, j’avais encore un peu d’espoir, mais peu après mon arrivée à Rheinbach, on me fit part du rejet de mon recours en grâce. Depuis ce jour, le 14 décembre, j’attends. Le jour fatal est maintenant arrivé. On m’indique à l’instant, ce 4 janvier 1943, à 5 heures du soir que je serai fusillé le même jour à 20 heures. À cette heure j’aurai cessé de vivre. J’ai exprimé mes dernières volontés à Châlons dans une lettre [jamais parvenue à Solange Charlot] que j’ai expédiée peu après la proclamation du jugement.
À ces volontés je voudrais simplement ajouter ce qui suit : s’il est possible je voudrais reposer aux côtés de ma chère petite Josie [Josiane, décédée en 1939], cet ange que j’ai tant aimé. Fais ton possible pour rester en bons rapports avec ma famille, surtout avec Henri qui fera tout son possible pour t’aider.
Dis un dernier bonjour, à tous mes amis n’oublie pas Pierrard, Détré, Pécheux et Auzas [capitaine, commandant la brigade de gendarmerie de Reims].
Si tu as besoin de quoi que ce soit n’hésite pas à aller trouver Pierre [Pierre Bouchez]. Celui-ci et Armand t’aideront à faire la demande de pension à laquelle j’ai droit.
Je demanderai que mes effets d’habillement, mon alliance et mes lunettes te soient envoyées.
Dans la doublure de l’épaule droite de ma vareuse tu trouveras la petite lettre que tu m’as remise à Châlons.
En cet instant je suis comme un enfant qui a des démangeaisons. Vous connaissez le remède, c’est quelque chose de terrible ! J’ai toujours pensé à vous et je penserai à vous jusqu’à mon dernier instant. Mes chers enfants, soyez très gentils à l’égard de votre mère qui, comme moi, a fait tout ce qu’elle a pu pour vous rendre heureux. Suivez ses conseil qui vous conduiront sur le chemin de l’honneur. Et toi chère Solange, je mets le sort de nos enfants entre tes mains et j’ai confiance en toi. Il me faut maintenant vous quitter, mes chers petits et pour toujours. Recevez de celui qui vous a tant aimé., ses plus tendres baisers et ses adieux.
Édouard Charlot »

Dernière lettre d’Édouard Charlot à sa mère et à ses frères et sœurs :

« Cologne le 4 janvier 1943,
Ma chère mère et chers frères et sœurs,
Le jour fatal est arrivé. Il est 6 h 30 du soir et à 20 heures je serai fusillé. J’attends ce jour depuis le 14 décembre où l’on m’a fait part du rejet de mon recours en grâce. J’ai exprimé mes dernières volontés dans la lettre que je vous ai adressée de Châlons. J’ai prié Solange de faire rapatrier mon corps, s’il est possible. Je voudrais tant dormir mon dernier sommeil auprès de ma chère Josie [Josiane, décédée en 1939], cet ange que j’ai tant aimé. J’ai prié Solange de ne pas vous abandonner et je vous prie aussi de ne pas la quitter. Pensez à mon petit Joël que j’ai à peine connu et à ses frères ainés [erreur de traduction, il faut lire « ses aînés » c’est-à-dire Josette et André] que Solange a la lourde tâche d’élever. Je suis certain que vous l’y aiderez et que vous ne l’abandonnerez pas. Je compte sur vous.
Je vous prie de me pardonner, en particulier ma chère mère qui doit encore passer par tant de choses dans ses vieux jours.
J’ignore pourquoi on m’a amené ici. J’aurais préféré rester à Châlons, car il est terrible de mourir sur la terre étrangère. Dans ma lettre à Solange je la prie de dire bien des choses aux Pierrard, Détré à Mademoiselle Pécheux. Je compte qu’elle sache ce qu’elle a à faire et au besoin vous lui prêterez assistance.
Mes chers frères et sœurs c’est vous que je voudrais charger de cette mission.
Je vous quitte maintenant pour toujours. Recevez de celui qui ne vous a jamais oubliés les plus tendres baisers et le dernier adieu
Édouard Charlot »

L’acte de décès d’Édouard Charlot, dressé le 19 octobre 1946 par le Service central de l’État civil à Paris, et transcrit le 22 octobre 1946 à l’état civil de Reims, le déclare « décédé à Cologne (Allemagne) le 4 janvier 1943 à 20 heures ».
Après la guerre, le corps d’Édouard Charlot a été exhumé, rapatrié en France et ré-inhumé le 13 mai 1948 auprès « de sa petite Josie », dans la sépulture familiale du cimetière de Mareuil-le-Port (Marne), qui porte pour seule inscription : « Famille Charlot-Bauchet ».
Édouard Charlot a été reconnu « Mort pour la France » en 1947, mention inscrite le 29 avril 1947 sur la transcription de son acte de décès à l’état civil de Reims.
En 1945, il a reçu à titre posthume la Médaille militaire et la Croix de guerre avec palme. Il a été promu sous-lieutenant à titre posthume par arrêté du 24 mai 1947. Les titres d’Interné-résistant et de Combattant volontaire de la Résistance (CVR) lui ont été décernés, ainsi que la Médaille de la Résistance par décret du 31 mars 1947 publié au JO le 13 juillet 1947.
En 1948, il a été homologué FFC au titre du réseau SR Kléber Uranus comme agent P2, chargé de mission de 3e classe.
En 1950, le titre de Déporté-interné-résistant (DIR) lui a été attribué.
En 1952, il a été nommé à titre posthume au grade de chevalier dans l’Ordre national de la Légion d’honneur.

Dans la Marne, une plaque a été apposée en 1947 par la municipalité sur les murs de la gendarmerie départementale 27, boulevard Robespierre à Reims, qui le déclarait « né en 1893 » et « fusillé le 3 janvier 1943 ». Après une enquête menée en 1984 par le lieutenant-colonel Sallaz, alors en poste à Reims, un monument a été érigé dans la cour de la gendarmerie, inauguré le 16 novembre 1984, qui rectifie les faits et précise qu’Édouard Charlot, gendarme et résistant, né en 1903, a été décapité le 4 janvier 1943. Lorsqu’en 2009 la gendarmerie départementale a quitté le boulevard Robespierre pour emménager dans la nouvelle caserne implantée 2A, rue Bertrand de Mun et baptisée caserne Général Jules Battesti en 2015, le monument y a été déplacé, puis il a été transféré en mai 2017 à Châlons-en-Champagne, dans la cour de la caserne qui porte le nom de Caserne Sous-lieutenant Charlot.
La plaque scellée en 1947 sur le mur extérieur de la caserne, boulevard Robespierre, a été déposée et remplacée par une nouvelle plaque apposée dans le Square des victimes de la Gestapo, qui corrige la date de naissance ainsi que les conditions de l’exécution, mais maintient la date du 3 janvier 1943 comme date du décès.
Le nom d’Édouard Charlot est aussi inscrit à Reims sur le monument aux martyrs de la Résistance et de la Déportation, sur la stèle élevée par le Parti socialiste SFIO dans le cimetière du Nord [Édouard Charlot n’était pas membre du Parti socialiste, mais l’inscription de son nom sur cette stèle peut s’expliquer par le fait qu’il a pu être en relation avec le mouvement de Résistance Libération-Nord créé dans la mouvance socialiste], et sur une plaque apposée dans le Square des victimes de la Gestapo.
Son nom est aussi gravé sur le monument aux morts de Châtillon-sur-Marne avec celui de son frère Gaston Charlot, déporté le 20 avril 1943 à Mauthausen où il est décédé le 22 août 1943.
À Châlons-en-Champagne, la caserne du commandement régional de la gendarmerie inaugurée en 1973, porte le nom du sous-lieutenant Charlot. Son souvenir est rappelé dans la salle d’honneur par un portrait et l’inscription :
« Le gendarme Charlot qui servait à la Brigade de Reims s’est engagé aux côtés des résistants dès septembre 1941. Dénoncé il a été appréhendè par la Gestapo le 14 août 1942. Condamné à la peine capitale par le tribunal allemand de Châlons-sur-Marne il a été exécuté le 4 janvier 1943 sans avoir révélé quoi que ce soit de l’organisation à laquelle il appartenait. Le gendarme Charlot a été nommé sous-lieutenant à titre posthume à compter du 1er janvier 1943 par arrêté du 24 mai 1947 ».
Son nom est gravé sur la plaque « À nos morts 1939-1945 » apposée dans la cour de la caserne, où a été transféré en 2017, une stèle initialement érigée à Reims.
Dans le Var, Édouard Charlot figure sur le Mémorial national des Anciens des services spéciaux de la Défense nationale inauguré en 1959 par Edmond Michelet, place Alphonse Alsfasser à Ramatuelle.

En 2014, le nom d’Édouard Charlot a été donné à la 454e promotion d’élèves sous-officiers de l’école de gendarmerie de Chaumont (Haute-Marne).
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, 21 P 435 263. – SHD, Vincennes, DGN 1 A 105 ; GR 16 P 121316. – Dossier De Brinon, 137 / 556 liste S 1 744. – Arch. ONACVG-SD51, dossier CVR. – Arch. Mun. Reims, Fonds Marquet, 9 S 1. – Arch. COSOR de la Marne. – L’Union (photo) du 1er février 1946. – Témoignage de Maître Maurice Pelthier, in Les tribunaux militaires allemands, monographie dactylographiée, non datée. – Informations et photoghraphie communiquées par Joël Charlot, fils d’Édouard Charlot. – Jean-Pierre Husson, La Marne et les Marnais à l’épreuve de la Seconde Guerre mondiale, Presses universitaires de Reims, 2 tomes, ouvrage issu d’une thèse de doctorat soutenue en 1993, 2e édition, 1998. – Livre-Mémorial des déportés de France, FMD, 2004. – Informations recueillies auprès du lieutenant-colonel Sallaz en 1985 et auprès du capitaine Gracy en 2007. – Site des Anciens des services spéciaux de la Défense nationale (photo). – Jocelyne et Jean-Pierre Husson, " Le gendarme Charlot, résistant rémois guillotiné à Cologne ", dossier en ligne sur le site « Histoire et mémoires », CRDP-Académie de Reims, 2000-2016. – Olivier Menut, Édouard Charlot, un gendarme dans la Résistance, manuscrit d’un ouvrage qui a fait l’objet d’une souscription aux Éditions SPE Bartélémy en 2015, mais toujours pas publié en janvier 2021. — Mémorial GenWeb. – État civil, Châtillon-sur-Marne (acte de naissance) ; Reims (transcription de l’acte de décès).

Commandant Benoît Haberbusch, Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

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