Né le 23 janvier 1883 à Lescure (Ariège), mort le 13 juillet 1944 à Lescure (Ariège) ; assassiné par des collaborationnistes du PPF ; docteur en médecine ; aide à la Résistance organisée.

Charles Labro (1883-1944)
Charles Labro (1883-1944)
Delpla, op. cit., 1994, p.14
Né à Lescure, commune proche de Rimont (Ariège), le docteur Charles Labro demeurait en 1944 à Rimont (Ariège). Il était marié. Dès la fin de 1943 et le début de 1944, il aidait et soignait les maquisards (FTF) actifs dans les villages voisins (Rimont, Castelnau-Durban, La Bastide-de-Sérou). Il a fourni une pharmacie de campagne au maquis de la Crouzette (FTPF) et fut médecin de la brigade de l’AGE (Agrupación de guerrilleros españoles) de l’Ariège. Son activité résistante fut connue des collaborationnistes de Saint-Girons. Il était très proche de Paul Laffont ami des maquisards implantés à proximité de Rimont. au col de la Crouzette.
Le 13 juillet 1944, des éléments du PPF saccagèrent le domicile de Paul Laffont ancien sénateur et président du conseil général de l’Ariège soupçonné d’être hostile à Vichy et de soutenir l’activité des maquis, en particulier celle des FTPF installés à proximité au col de la Crouzette.Le docteur Charles Labro alerté par le bruit accourut chez Laffont. Il fut à son tour arrêté. Tous deux furent torturés puis abattus. Leurs corps furent retrouvés quelques jours plus tard sur le territoire de la commune voisine de Lescure, Laffont à Augère et Labro à Soueix de las Barthes. Tous deux avaient été torturés par des collaborationnistes du Groupe d’action de Justice sociale (PPF). Les assassins, identifiés après la Libération furent fusillés le 2 septembre 1944 à Saint-Lizier (Ariège). Le corps de de Charles Labro fut retrouvé huit jours après son assassinat.
Le 21 août 1944, le village où vivaient Laffont et Labro fut détruit par les forces allemandes en mouvement vers la vallée du Rhône (Voir Rimont (21 août 1944)). Il fut déclaré "mort pour la France" le 1er mars 1945 et homologué combattant des FFI. Son nom figure sur le monument érigé à Rimont en mémoire des victimes civiles des collaborationnistes (13 juillet 1944) et de la colonne allemande et turkestanaise (21 août 1944).
Sources

SOURCES : Arch. dép. Ariège, 64 J 23, fonds Claude Delpla, notes manuscrites. — Claude Delpla, Il y a 50 ans (21 et 22 août 1944) ... Bataille de Rimont et de Castelnau-Durban ... L’Ariège était libérée, Saint-Girons, Imprimerie Barat, 1994, 39 p. [p. 13]. — Site http://www2.ac-toulouse.fr/eco-cycle3-saverdun/dossiers/resistance/rimont.htm consulté le 16 août 2016. — Site MemorialGenWeb, consulté le 16 août 2016. — Note de Jean-Pierre Besse.

André Balent

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