Né le 22 février 1923 à Poix-Terron (Ardennes), exécuté sommairement le 13 mars 1944 à Coyron (Jura) ; tourneur ; résistant ; FFI.

Monument du Pont de la Pyle à Coyron
Monument du Pont de la Pyle à Coyron
SOURCE : Musée de la Résistance en ligne
Sur le mémorial de la Résistance ardennaise</br> à Charleville-Mézières
Sur le mémorial de la Résistance ardennaise
à Charleville-Mézières
Sur le monument aux morts de Poix-Terron
Sur le monument aux morts de Poix-Terron
SOURCE : 
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Max Nonnon était le fils de Paul Joseph Nonnon, coiffeur, et de Denise Valentine Chocardelle, sans profession. Célibataire, il était domicilié chez sa mère à Clichy (Seine, Hauts-de-Seine), où il exerçait la profession tourneur.

Réfractaire au Service du travail obligatoire (STO), il se réfugia dans le Jura où il rejoignit le maquis de Montrond et où il fut affecté à un chantier forestier. Ce maquis regroupait un grand nombre de réfractaires mal armés et menaçait d’être découvert par les Allemands. C’est pourquoi le capitaine Le Henry décida le 26 février 1944 de scinder le groupe en deux. Max Nonnon fit partie du groupe qui resta à Montrond sous la conduite de Paul Sorgues et qui fut attaqué dès le 27 par un détachement de 150 soldats allemands accompagnés de miliciens.
Une partie des rescapés de Montrond se réfugia au Pont de la Pyle à la Ferme de Garde-Chemin, hameau de la commune de Coyron, où le groupe fut à nouveau attaqué le 13 mars 1944 par une soixantaine de soldats allemands guidés par quelques miliciens.
Onze des quatorze maquisards furent capturés. Leur chef Paul Sorgues fut torturé, puis abattu avec ses camarades dont Max Nonnon au lieu-dit Garde Chemin à Coyron. Leurs obsèques eurent lieu dans le village voisin de Meussia en présence de très nombreux habitants du village et des environs.
Max Nonnon a été ré-inhumé au Père Lachaise à Paris.

La Croix de guerre avec étoile d’argent lui a été attribuée le 25 juin 1945. Il a été reconnu « Mort pour la France » en 1957 et a été homologué FFI. Le titre d’interné-résistant lui a été décerné ainsi que la Médaille de la Résistance par décret du 3 juin 1960 publié au JO du 10 juin 1960.

Dans le Jura, son nom orthographié « Monnon Max né à Poix-Terrin », est inscrit sur le monument élevé à Coyron en bordure de la RD 470, à proximité du Pont de la Pyle, qui porte l’inscription :
« Aux 11 FFI morts pour la France
victimes des assassins nazis
et de leurs complices miliciens
à Garde-Chemin le 13 mars 1944 ».
Dans les Ardennes, son nom est inscrit sur le monument aux morts de Poix-Terron (avec le prénom Maxime) et sur le Mémorial de Berthaucourt à [2]177135.
Dans la Marne,il figure avec la mention « FFI-Maquis du Jura » sur le monument aux morts de Pontfaverger où résidait son père.
Dans les Hauts-de-Seine, il figure sur le monument aux morts de Clichy.
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 605 775. – SHD, Vincennes, GR 16 P 446972. – François Marcot, en collaboration avec Angèle Baud, La Résistance dans le Jura, Besançon, Cêtre, 1985. – André Cretin, Résistance et Maquis du Jura, Éditions du Bastion, réédition 2001. – André Robert, Jura 1940-1944. Territoires de Résistance, Éditions du Belvédère. 2014. – " Monument du Pont de la Pyle " (photo), Musée de la Résistance en ligne. – Mémorial GenWeb. – État civil, Poix-Terron (acte de naissance).

Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

[1Charleville-Mézières

[2Charleville-Mézières

Version imprimable