Né le 17 janvier 1925 à La Grandville (Ardennes), exécuté sommairement le 22 août 1944 à Creney-près-Troyes (Aube) ; manœuvre à la SNCF ; FTPF ; FFC au titre de Résistance-Fer.

Jean Pierrard
Jean Pierrard
SOURCE : 
La Résistance dans l’ouest aubois
Sur le monument</br>des fusillés-exécutés de Creney
Sur le monument
des fusillés-exécutés de Creney
La mémoire de Jean Pierrard à Creney
La mémoire de Jean Pierrard à Creney
À Rigny-la-Nonneuse
À Rigny-la-Nonneuse
Sur le mémorial de la Résistance ardennaise </br>à Charleville-Mézières
Sur le mémorial de la Résistance ardennaise
à Charleville-Mézières
Jean Pierrard était le fils d’Edmond Pierrard, employé des chemins de fer, et de Raymonde Alexandrine Georgette André, sans profession. Célibataire, dernier d’une fratrie de cinq enfants, il était domicilié à Romilly-sur-Seine (Aube) où il travailla d’abord comme commis-boulanger, puis comme manœuvre aux Ateliers SNCF.

Le 30 mai 1944, il rejoignit les Francs-tireurs et partisans français (FTPF) de la Compagnie France au maquis de Rigny-la-Nonneuse (Aube). Lorsque ce maquis fut attaqué en force par la Wehrmacht le 14 juin 1944, il parvint à se replier et se réfugia chez ses parents à Saint-Just-Sauvage (Marne) où, dénoncé par un camarade du maquis, il fut arrêté le 2 juillet 1944 par la Feldgendarmerie. Interrogé dans les locaux de la Gestapo à Romilly-sur-Seine, il fut incarcéré dans la prison de la rue Hennequin à Troyes, où il retrouva plusieurs de ses camarades de maquis.

Le 22 août 1944, la Gestapo de Rennes repliée à Troyes avec des miliciens bretons appartenant à la Formation Perrot (Bezen Perrot), entreprit de vider la prison de la rue Hennequin où se trouvaient de nombreux FTPF-FFI faits prisonniers lors des attaques lancées par la Wehrmacht contre les maquis de l’Aube en juin-juillet 1944 avec l’appui de la Milice française. En fin d’après-midi, quarante-neuf détenus, dont faisait partie Jean Pierrard, furent emmenés à bord de camions jusqu’au Champ de tir de Creney, où ils furent exécutés à la mitraillette, puis achevés à coup de revolver dans la tête.

L’acte de décès numéro 21 dressé à l’état-civil de Creney le 5 septembre 1944 déclare Jean Pierrard « décédé le 28 août 1944 à 18 heures au lieudit Les Gambes ».

Il a été reconnu « Mort pour la France », a été homologué Résistance–Fer avec le grade de chargé de mission de 3e classe et a été décoré à titre posthume la Croix de guerre avec étoile d’argent. Les titres d’Interné-résistant et de Combattant volontaire de la Résistance (CVR) lui ont été décernés, ainsi que la Médaille de la Résistance par décret du 26 juin 1956 publié au JO du 3 juillet 1956.

Dans l’Aube, le nom de Jean Pierrard est inscrit sur le monument des fusillés-exécutés de Creney, sur une plaque commémorative apposée dans le square des Cités-unies à Romilly-sur-Seine, et sur le monument « Aux FTPF-FFI » érigé à Rigny-la-Nonneuse.
Dans les Ardennes son nom est gravé sur le mémorial de la Résistance ardennaise érigé à Charleville-Mézières.
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 127 496. – SHD, Vincennes, GR 16 P 476613. – Arch. Dép. Marne, M 4774, membres de la Résistance tués au combat ou fusillés après capture, liste dressée à la demande du ministère de l’Intérieur en octobre 1944. – ONACVG-SD51, dossier CVR. – La Résistance dans la Marne, dvd-rom, AERI-Département de la Fondation de la Résistance et CRDP de Champagne-Ardenne, Reims, 2010. – Hervé Barthélémy et Thomas Fontaine, in Cheminots victimes de la répression 1940-1945 Mémorial, sous la direction de Thomas Fontaine, éd. Perrin/SNCF Paris, 2017, p. 1179. – Daniel Jourdain et Claude Macé, La Résistance dans l’ouest aubois (photo), ANACR, FNDIRP de Romilly, collectif Romilly 39-45 « l’impossible oubli », 2018. – Mémorial GenWeb. – État civil, La Grandville, (acte de naissance) ; Creney-près-Troyes (acte de décès).

Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson, Dominique Tantin

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