Né le 1er août 1890 à Pamiers (Ariège), abattu par les Allemands le 19 juin 1944 à Verniolle (Ariège) ; métallurgiste à Pamiers (Ariège) à l’usine CFD (Commentry- Fourchambault-Decazeville) ; militant du Parti communiste avant 1939 et communiste clandestin à partir de 1939 ; militant syndicaliste.

Fils de Paul Jalabert, cultivateur, et de Marie Lagarde, sans profession, Louis Jalabert était domicilié à Pamiers, impasse des Maraîchers. Il s’était marié le 23 juin 1907 avec Paule Joséphine Giraud, ménagère. Son fils Paul, miltaire de carrère avant 1939, demeura soldat de l’armée d’armistice. Il fut muté à Oran (Algérie). Il mourut en Algérie le 22 juin 1943.
Pendant la Première Guerre mondiale, il fut mobilisé au 59e régiment d’Infanterie. Musicien, il était clairon. À Pamiers, il fut membre de l’orchestre de l’« Avant-garde appaméenne » où il jouait de la trompette.
Militant du syndicat CGT de l’usine CFD, il adhérait et militait au Parti communiste. Après la dissolution de ce parti à la suite du pacte germano-soviétique, il fut l’un des membres du Parti communiste clandestin de Pamiers. Il était en contact permanent avec la direction de ce parti (Joseph Cazaruc, Lucien Galy, Joseph Cerny). En 1944, il avait été mis à pied par la direction de l’entreprise pour activité syndicale clandestine.
Comme, les Allemands n’arrivaient pas à décapiter la résistance appaméenne, ils décidèrent d’user de l’arme de la terreur en arrêtant et tuant des « résistants notoires » soupçonnés de ravitailler les maquis de la région.
Louis Jalabert, Aimé Balussou et Paul Strauss furent arrêtés le 19 juin 1944. Jalabert fut, quant à lui, « cueilli » à 6 heures du matin à sa maison de l’impasse des Maraîchers. Ils furent amenés jusqu’au château de Lauquié à Foix par la Sipo-SD. Ils y furent interrogés et torturés. Ils furent ensuite conduits à proximité du château de Fiches, sur le territoire de Verniolle à la limite des communes de Varilhes et de Verniolle et fusillés, le 19 juin, dès leur descente du camion.
Son nom figure, avec ceux de Balussou et de Strauss sur le monument commémoratif érigé à Verniolle, sur le lieu de leur exécution sommaire. Il est gravé sur le monument aux morts de Pamiers et sur la « lanterne des morts », monument érigé dans le cimetière de Pamiers en l’honneur des morts de la Réistance. Sur ce monument sont gravées les mots suivants : « Population ariégeoise. Ses fils tombés pour la liberté. 1944 »
Sources

SOURCES : Arch. dép. Ariège, état civil en ligne, 4 E 2805, vue 65. — La Dépêche, 12 septembre 1987, article de Claude Delpla. — Olivier Nadouce, Les heures sombres de l’occupation (1940-1945) à Varilhes et son canton, Varilhes, Mémoire Résistance Ariège Solidarité internationale, 2012, 281 p. [pp. 180-185, en particulier, pp. 180-183, témoignage de son petit-fils Aimé Balussou]. — Notes de Jean-Pierre Besse et de David Aguilar. — Notes de Jean-Pierre Besse et David Aguilar. — Site MémorialGenWeb, consulté le 16 février 2018.

André Balent

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