Né le 14 décembre 1907 à Abitain (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques), mort sous la torture le 14 août 1944 à Chéraute (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques) ; brigadier de gendarmerie ; résistant FFI, réseau base Espagne.

Pierre Cazemajor
Pierre Cazemajor
Crédit : MémorialGenWeb
Site Pays des gaves. "> Stèle au lieu-dit Hoquy sur le territoire de la commune de Chéraute.
Stèle au lieu-dit Hoquy sur le territoire de la commune de Chéraute.
Crédit : Site Pays des gaves.
Fils de Jean Cazemajor, cultivateur, et de Marie Martocq, ménagère, Pierre Cazemajor, après son service militaire en 1928, commença en 1930 sa formation à l’école de gendarmerie de La Roche-sur-Yon (Vendée). En 1940 il fut affecté à la brigade de Navarrenx (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques) comme maréchal-des-logis chef. En mai 1932, il épousa Adrienne Beyret dont il eut un fils prénommé Robert en 1932.
En 1942, toujours en fonction dans la gendarmerie, il rejoignit le réseau Base Espagne. Alias Caresse, il apporta son aide aux réfractaires au STO, à l’évasion vers l’Espagne d’aviateurs alliés et d’internés du camp de Gurs. En 1944, il entra au maquis avec 40 volontaires dont 15 gendarmes. Du 9 au 12 août 1944, il participa aux combats de la libération de la Soule et de Mauléon (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques).
Le 12 août, il tomba dans une embuscade à Sus (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques). Il fut capturé et torturé par les Allemands au siège de la Gestapo d’Orthez, sans parler. Il succomba des suites des tortures et peut-être achevé. Son cadavre, mutilé à la baïonnette, fut retrouvé le 15 août 1944 au lieu-dit Hoquy sur le territoire de la commune de Chéraute. Sa mort se situe donc entre ces deux dates, peut-être le 13 août, date de la mort dans la même commune d’Albert Machoire. Le 14 fut retenu par l’état-civil. Il ne fut identifié qu’un mois plus tard.
Pierre Cazemajor obtint la mention Mort pour la France. Il reçut à titre posthume la Légion d’Honneur, la Médaille militaire, la Croix de Guerre avec palmes et la Médaille de la Résistance. Le 25 octobre 1947, il fut élevé au grade de sous-lieutenant.
Une stèle élevée à l’endroit où son corps fut retrouvé a été inaugurée le 11 novembre 1947. La gendarmerie d’Orthez porte son nom qui est inscrit sur le monument aux morts de sa commune natale.
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Pyrénées-Atlantiques, lettre du président de la délégation spéciale de Chéraute au sous-préfet d’Oloron, 16 octobre 1944 ; rapport du sous-lieutenant Herbelot, commandant de la section de gendarmerie de Mauléon, 17 octobre 1944 (notes de Jean-Claude Malé). — Mémoire des hommes. — MémorialGenWeb. — Site Pays des gaves. — État civil.

Jean-Claude Malé, Dominique Tantin

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