Né le 7 octobre 1914 à Moulis (Ariège), exécuté sommairement le 17 mai 1944 à Urau (Haute-Garonne) ; résistant (passeur pyrénéen).

Adrien Berné aurait été un prisonnier rapatrié, (régiment d’infanterie de forteresse).
Il appartenait à une filière résistante assurant des passages clandestins vers l’Espagne. Un des itinéraires qu’il empruntait, par le département de l’Ariège passait par le col de la Pale de Claouère (2522 m) près du Mont Valier et arrivait à Esterri d’Àneu ( Pallars Sobirà, Catalogne, Espagne). Il était en contact avec Marcel Jean-Louis, un autre passeur domicilié dans une commune proche, Urau (Haute-Garonne). Il se trouvait au domicile de ce dernier lorsque la police allemande y pénétra. Berné fut abattu alors que Jean-Louis fut arrêté : emprisonné à la prison Saint-Michel de Toulouse, il fut exécuté au camp de Souge (Gironde). Berne avait été repéré par un Français, agent de la Sipo-SD de Saint-Girons (Ariège), Philippe Berkane à l’origine de la chute d’autres passeurs du Couserans. Berkane se faisait passer pour un résistant.
Le témoignage d’André Dallas (recueilli par Émilienne Eychenne, op. cit.,1984, p. 173) signale l’imprudence de Berné. Dallas rapporte les paroles d’un autre passeur (de Bordes-sur-Lez) qui avait constaté qu’"il dépensait trop, trainait et bavardait trop dans les cafés". Repéré, il n’avait pas pu effectuer un passage car le lieu de rendez-vous avait été préalablement cerné et, pour cela, il avait été contraint de se replier à Saleich et à Urau.
Le nom d’Adrien Berné est inscrit sur le monument aux Morts de sa commune natale.
Il y a deux dossiers (non consultés) au SH-AVCC (Caen, AC 21 P 20969 et Vincennes GR 16 P 52153)
Sources

SOURCES : Émilienne Eychenne, Montagnards de la liberté. Les évasions par l’Ariège et la Haute-Garonne 1939-1945, Toulouse, Milan, 1984. 364 p. [p. 119, 173, 199]. — Sites Mémoire des Hommes et MémorialGenWeb. — Notes de Jean-Pierre Besse et de David Aguilar.

André Balent, Dominique Tantin

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