Né le 13 juillet 1909 à Pau (Basses-Pyrénées), exécuté sommairement le 11 juin 1944 à Saint-Girons (Ariège) ; maçon cimentier ; résistant du Front national.

Fils de Pierre Lafourguette, journalier, et de Catherine Cristau, ménagère, Gaston Lafourguette s’était marié le 11 décembre 1934 à Castillon-en-Couserans (Ariège) où il vivait avec Odette, Jeanne, Françoise, Pierrette Egrand.
Mobilisé en 1939 au 6e bataillon de pontonniers, 4e compagnie, il fut démobilisé en 1940.
Contacté par Georges Larroque, il adhéra au Front national en août 1943. Il distribua des tracts et fut agent de liaison. Le 11 juin 1944, il fut arrêté par la SIPO-SD de Saint-Girons sur le chantier où il travaillait à Moulis, localité à 5 km au sud-ouest de Saint-Girons. Cette arrestation s’inscrivait dans la vague de terreur qui s’abattit dès le 20 juin 1944 sur Saint-Girons et les localités voisines. Elle fut menée conjointement par Horst Hebestreit, chef de la police allemande de Saint-Girons et Walter Dreyer qui dirigeait l’antenne de l’Abwher dans les Couserans. Ils étaient appuyés avec zèle par les groupes d’action locaux du PPF. Les 10 et 11 juin, en plus de l’exécution de Lafourguette et d’André Gaston, cinq réfractaires de l’Hérault et Maurice Keller, commandant de gendarmerie et résistant furent arrêtés et déportés. Un civil fut abattu à Saint-Lizier, près de Saint-Girons. La Milice attaquait, le même jour, le maquis (AS) de la Bastide-de-Sérou.

Claude Delpla a noté que Gaston Lafourguette et André Gaston avaient été fusillés en pleine rue à Saint-Girons par la Sipo-SD. Selon les témoignages recueillis par la gendarmerie de Saint-Girons, "Dans la nuit du 11 au 12 juin 1944 vers 23h" on entendit une rafale de coups de feu. À l’aube deux cadavres gisent dans la rue, ceux de André Gaston* et de Gaston Lafourgette demeurant Castillon-en-Couserans..
Il a reçu la mention « Mort pour la France » le 18 novembre 1946. Elle fut inscrite en marge de son acte de décès à Saint-Girons le 7 mars 1947. Il fut homologué membre de la Résistance intérieure française. Il y a aussi un dossier non consulté à son nom (cote 16 P 329870). Son nom est inscrit sur le monument aux Morts de Castillon-en-Couserans.
Voir Saint-Girons (Ariège), victimes de la répression allemande et collaborationniste (fin mai-début juillet 1944) et des combats de la Libération, 20-21 août 1944
Sources

SOURCES : SHD, Caen, AVCC, 21 P 346 565. — Arch. dép. Ariège, 4 E 6768, état civil de Saint-Girons, acte de décès de Gaston Lafourguette et mention marginale ; 64 J 23, fonds Claude Delpla, listes manuscrites et fiche nominative manuscrite. — État civil. — Claude Delpla, [La libération de l’Ariège, postface d’Isabelle Delpla, Toulouse, Le Pas d’oiseau, 514 p. [p. 66, p. 434] — Notes de Claude Pennetier.— Notes de Jean-Pierre Besse. — Mémoire des Hommes. —MémorialGenWeb consulté le 10 septembre 2020 (André Balent).

David Aguilar, André Balent, Jean-Pierre Besse, Dominique Tantin

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