Né le 24 août 1870 à Vittorio (Italie) [Vittorio Veneto ?], massacré le 22 août 1944 à Castelnau-Durban (Ariège) ; scieur de long ; victime civile.

Angelo Sanson (1870-1944)
Cliché (recadré, André Balent) publié dans le livre de Claude Delpla (op. cit., 2019, p.235
Fils de Joseph Sanson et de Jacintha Coletti, Angelo Sanson s’était marié avec Louise Sola, ménagère et était domicilié à Castelnau-Durban.
Réfugié à Eychartas, il tomba sous les balles allemandes en fuyant un groupe de "Mongols" (soldats de l’Ost Legion, en l’occurrence des ressortissants du Turkestan, républiques soviétiques de l’Asie centrale) lors de la bataille de Castelnau-Durban, le 22 août 1944. Face à eux, il leva les bras en les interpelant : "Kamarad !". Mirsaew, sous-officier de la Légion du Turkestan, donna l’ordre de tirer à Abdulaev qui servait une mitrailleuse.Sanson fut détroussé après avoir été abattu. Cette bataille opposa des maquis de diverses obédience (FTPF, AGE, AS) et le Marschgruppe faisant mouvement depuis Saint-Gaudens (Haute-Garonne ) et Saint-Girons (Ariège) vers Foix avec l’objectif d’atteindre la basse vallée du Rhône. Les résistants obtinrent la reddition de cette colonne comprenant des Allemands des soldats de la Légion du Turkestan et des collaborationnistes.
Plusieurs ouvrages de langue espagnole, l’ont revendiqué comme faisant partie des résistants espagnols morts au combat en Ariège pendant la Seconde Guerre mondiale. C’est le cas, par exemple de Ferran Sánchez Agustí dans son ouvrage sur les maquis de guerilleros en Aragon. Cette revendication est erronée et abusive (op. cit., 2011).
Son nom est inscrit à Castelnau-Durban : sur la stèle commémorative.de la bataille de Castelnau-Durban (21-22 août 1944) avec les noms des victimes de celle-ci ainsi que les résistants de Castelnau morts à Saint-Girons, Rimont, Foix et à Toulouse ; sur le monument aux morts de cette commune. (Voir aussi : Rimont (21 août 1944)).
Sources

SOURCES : Arch. dép. Ariège, 64 J 23, fonds Claude Delpla. — Claude Delpla, La bataille de Rimont et de Castelnau-Durban ... L’Ariège était libérée, Saint-Girons, Imprimerie Barat, 1994, 39 p. [p. 37]. — Ferran Sánchez Agustí, Maquis en el Alto Aragón. La guerrilla española. La guerrilla en los Pirineos centrales (1944-1949), Lérida, Editorial Milenio, 2011, 391 p. [p. 20]. — Site de l’académie de Toulouse. — État civil. — MémorialGenWeb consulté le 1er janvier 2019 par André Balent. — Notes de David Aguilar.

André Balent, Jean-Pierre Besse

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