Né le 30 mai 1924 à Pamiers (Ariège), mort en action le 6 juillet 1944 à Roquefixade (Ariège) ; militant communiste clandestin de Pamiers ; résistant FTP de l’Ariège.

Roger Rauzi (1924-1944)
Roger Rauzi (1924-1944)
AD Ariège, 64 J 23, fonds Claude Depla.
Roger Rauzi était le fils de François, Henri Rauzi, maçon né le 4 avril 1886 à Auterive (Haute-Garonne) et de Marie Galy, ménagère née le 24 octobre 1892 à Alzen (Ariège). En 1924, le couple habitait à Alzen. Par la suite, la famille s’installa à Pamiers dans le quartier des Jardiniers, autour de la rue de Bourges. Roger Rauzi, célibataire, était âgé de 20 ans au moment de sa mort. Membre du PC clandestin, il fut, en 1943, avec Siméon Sarda, à l’origine d’un groupe de FTP¨F "légaux" de Pamiers qui groupa bientôt des jeunes du quartier, à commencer par François Bustamente. S’y adjoignirent : Émile Bustamente frère cadet de François, et Roger Bellecoste , Sébastien Sanchis, Émile Puy, Georges Doumenc, Sébastien Marin. Roger Rauzi dirigea ce groupe avec François Bustamente et Siméon Sarda. Ayant rassemblé des armes et des explosifs, ils firent des sabotages contre la voie ferrée ou des lignes à haute tension ou l’usine métallurgique de la CFD à Pamiers.
Le 6 juin le groupe intégra la 1er compagnie de F¨PF de l’Ariège, bientôt renumérotée 3101e. Cette unité rassembla des surtout des jeunes, souvent adhérents ou sympathisants du PC, venant de localités de la basse vallée de l’Ariège et du Pays d’Olmes. Parmi les jeunes qui affluèrent, des Appaméens amis de Rauzi et de Bustamente, parmi lesquels les frères Jean et Robert Sannac, leur cousin Georges Sannac, Gilbert Paquin beau-frère de Rauzi, Diego Marin frère de Sébastien, Hilarion Cuenca, Raymond Castillo. Ils amenaient avec eux un stock d’armes. Cette compagnie forma un maquis itinérant qui, dès le 9 juin affronta les Allemands à Vira. Par la suite le maquis établit son cantonnement près du hameau de Coulzonne (commune de Roquefixade),aux granges de Grézat. L’unité se scinda en petits groupes qui maintenant le contact entre eux. Rauzi avait été chargé du commandement de l’un d’eux sous l’autorité d’"Oscar" (pseudonyme de .Bénito Pérez).
Le 6 juillet, en début d’après-midi, le maquis fut attaqué par les forces vichyssoises (Milice de Foix et GMR) commandées par l’intendant régional de Police de Toulouse , Pierre Marty. D’après Jean-Jacques Pétris (op. cit.), au premier contact au feu, le groupe de Rauzi ne put faire face à l’assaut des assaillants. Faisant demi-tour, il rejoignit le groupe commandé par Bustamente, près de l’actuel monument commémorant les victimes des combats de 6 et 7 juillet 1944, au lieu-dit Rambert. Les maquisards des deux groupes firent face aux forces de Vichy qui firent feu avec trois fusils mitrailleurs. L’une de ces armes automatiques tua des maquisards et en blessa d’autres. Roger Rauzi périt dans cet affrontement pendant lequel les hommes de Vichy, les Miliciens en particulier, s’acharnèrent sur les cadavres de tués, au point de les défigurer et achevèrent sauvagement les blessés.
Le corps de Roger Rauzi fut retrouvé le 7 juillet 1944 avec ceux de quinze autres maquisards. Il fut identifié, le 16 septembre 1944 par Baptiste Galy et Gilbert Paquin, lieutenant des FFI et beau-frère de Roger Rauzi. Un jugement du tribunal civil de première instance de Foix du 12 décembre 1944 reconnut son décès et ordonna sa transcription sur le registre de l’état civil de Roquefixade. Roger Rauzi a reçu la mention « Mort pour la France ».
Son nom est inscrit (orthographié "Rauzy") à Roquefixade, au lieu-dit le Rambert, sur le monument commémorant les FTPF morts lors des combats des 6 et 7 juillet 1944 et sur le monument aux morts de Pamiers.
Voir Fusillés sommaires, exécutés le 6 juillet 1944 à Roquefixade (Ariège)
Sources

SOURCES : Olivier Nadouce, L’Ariège, terre de résistance,. la bataille de Vira, Saint-Cyr-sur-Loire, Éditions Alan Sutton, 2008, 157 p. — Jean-Jacques Pétris, Le maquis de Roquefixade, Toulouse, imprimerie Espace repro, 1999, 125 p. ― Site histariege. ― Site Mémorial Genweb consulté les 13 et 14 décembre 2015. — États civils de Pamiers et de Roquefixade. ― Notes de Jean-Pierre Besse, David Aguilar, Barbara Bonazzi..

André Balent

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