Né le 14 août 1921 à Piffonds (Yonne), exécuté sommairement le 22 août 1944 au champ de Tir de Creney-près-Troyes (Aube) ; agriculteur ; résistant.

Plaque commémorative de Fernand Lauret à Creney-près-Troyes
Plaque commémorative de Fernand Lauret à Creney-près-Troyes
Plaque à Saint-Julien-du-Sault
Fils de René Auguste Lauret, cultivateur, et de Marie Anna Menard, sans profession, Fernand Lauret, domicilié à Piffonds, célibataire, était agriculteur comme son père. Il était membre du maquis Piffonds, lequel avait rejoint celui de Saint-Julien-du-Sault (Yonne), le maquis Cudot. Celui-ci, manquant de ravitaillement, eut l’idée de s’emparer d’un camion allemand qui livrait chaque jour de la nourriture à une cantine destinée aux troupes d’occupation. Le 21 août 1944, vers 11 h 30, un commando de six hommes (un Français, Fernand Lauret et cinq Espagnols) intervint au centre de Saint-Julien-du-Sault : trois étaient chargés de neutraliser les soldats de la petite Kommandantur installée dans un hôtel sur la place de la Mairie, trois autres de s’emparer du camion qui était en cours de déchargement non loin de là. Malheureusement, alors que l’opération s’était déroulée jusque-là sans encombre, un sous-officier allemand logeant au premier étage d’une maison voisine, sans doute alerté par les coups de feu tirés par les résistants à l’intérieur de la Kommandantur, fit feu sur Fernand Lauret alors qu’il sortait du bâtiment. Blessé au coude, celui-ci fut fait prisonnier tandis que ses camarades, après avoir vainement tenté de lui venir en aide, devaient s’enfuir en camionnette. Remis à un convoi militaire allemand se dirigeant sur Troyes (Aube), Fernand Lauret fut interné dans la prison de la rue Hennequin à Troyes puis exécuté le lendemain, 22 août 1944, avec 48 autres personnes, au champ de Tir de Creney-près-Troyes.
Il a été inhumé dans le caveau familial de Vernoy (Yonne).
Fernand Lauret a reçu la mention « Mort pour la France » le 16 mai 1946.
Son père demanda tardivement la reconnaissance des activités de résistance de son fils, le 1er mars 1951 étant la date de forclusion pour l’homologation FFI. La loi du 25 mars 1949 permettait une reconnaissance de "Combattant volontaire de la résistance" mais la préfecture de Nevers répondit en 1957 que "les enquêtes n’ont pas permis la reconstitution des services accomplis".
Il a été reconnu Interné résistant (IR) pour la période du 21 août 1944 au 22 août 1944. Son dossier indique : « agent P1 au réseau Jean-Marie Buckmaster puis agent P2 à partir du 12 août 1944. Il fut arrêté au cours d’une mission » mais aussi « il fut amené au maquis de Cudot (Yonne) le 19 août 1944 par le chef du groupe de Piffonds ».
Sources

SOURCES : AVCC 21 P 69996, 21 P 587342. — Bailly Robert, Si la Résistance m’était contée, Éd. ANACR-Yonne, 1990, page 450. ― Site Mémorial Genweb. — État civil. — Notes de Delphine Leneveu et de Claude Delasselle..

David Aguilar, Jean-Pierre Besse, Annie Pennetier

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