Né le 5 janvier 1915 à Jonquières (Vaucluse), tué le 25 mars 1944 à Vaison-la-Romaine (Vaucluse) ; maquisard Armée secrète (AS).

Henri Boyer faisait partie du maquis AS Ventoux. Parti en mission à Tulette (Drôme) pour effectuer une « récupération » de tabac avec trois de ses camarades, le groupe se trouva à Vaison-la-Romaine alors que la localité était investie par l’armée allemande qui avait lancé une grande opération contre les maquis du secteur. Les maquisards furent repérés dans les vignes proches du village, quartier Bayle. Henri Boyer fut tué avec Oscar Schmidtke et Louis Zévaco. Le quatrième, Antoine Patiri, fut blessé, mais put échapper à ses poursuivants. Il identifia les corps de ses camarades le lendemain. Ils étaient exposés près de la gare avec ceux des maquisards tués le même à jour à Saint-Romain-en-Viennois (Gabriel Cayet, Jacques Gondrand, Émile Jayet) ou à Vaison (Pierre Long). Après avoir été transportés à l’hôpital où de nombreux habitants vinrent leur rendre hommage, les sept corps furent inhumés à Vaison-la-Romaine.
Une stèle commémorative fut érigée au quartier Bayle. Le nom d’Henri Boyer figure aussi sur le monument aux morts de la place Burrus à Vaison-la-Romaine (Vaucluse) et sur le monument « aux morts du maquis » du cimetière de cette ville.
Sources

SOURCES : Mémoire des Hommes SHD Vincennes GR 16 P 86507 (nc). — Association des amis du Musée de la Résistance et de la Déportation, La mémoire gravée. Monuments, stèles et plaques commémoratifs de la Seconde Guerre mondiale dans le département de Vaucluse, Fontaine-de-Vaucluse, Musée d’Histoire, 2002. — Lucien-Édouard Dufour, Drôme terre de liberté. « Tu t’appelleras Paris », Valence, Édition Peuple libre/Éditions Notre Temps, 1994. — Lucien Grangeon, Histoire du maquis "Vasio", rééd. augmentée 1992, Avignon, Éd. A. Barthélémy. — Véranne Vitalbo, Le maquis Ventoux 1943-1944, Avignon, maîtrise d’Histoire, 1997.

Jean-Marie Guillon

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