Né le 26 mars 1910 à Stenay (Meuse), guillotiné le 21 août 1942 à Cologne (Allemagne) ; mécanicien metteur au point ; résistant gaulliste.

Fils de Gustave Morin, infirmier, et de Marie Aigle, sans profession, Adolphe Morin épousa Marcelle Chignier le 16 décembre 1934 en mairie de Levallois-Perret (Seine, Hauts-de-Seine), le couple demeura dans la ville au 20 rue Trézel. Il exerça sa profession de mécanicien metteur au point d’aviation au 43 quai Paul-Doumer à Courbevoie à la SNCASO (Société nationale des constructions Aéronautiques du Sud-Ouest), née en novembre 1936 de la fusion de six sociétés aéronautiques. Pendant la guerre il travailla pour une firme allemande sur le terrain d’aviation de Villacoublay (Seine-et-Oise, Yvelines).
La deuxième quinzaine de novembre 1941, un officier allemand déposa une convocation dans sa boîte aux lettres. Il devait se rendre vraisemblablement à la Kommandantur 70 boulevard Victor-Hugo ou à la Feldgendarmerie 4 boulevard du Parc à Neuilly-sur-Seine (Seine, Hauts-de-Seine). Il s’y rendit le 24 novembre 1941, fut mis en état d’arrestation.
Il comparut pour « espionnage » avec d’autres co-inculpés devant un tribunal du Gross Paris qui siégeait rue Boissy-d’Anglas (VIIIe arr.). Les résistants auraient transmis des plans de Villacoublay à Londres, ils recrutaient des pilotes et des mécaniciens d’aviation pour la France Libre. Tous furent condamnés à mort le 28 avril 1942 pour « intelligence avec l’ennemi »
Classé « Nuit et Brouillard » (condamné à disparaître), Adolphe Morin était dans un wagon aux fenêtres grillagées qui partit de la gare de l’Est le 18 mai 1942. Emprisonné à Karlsruhe, puis à Rheinbach au sud de Bonn, enfin à Cologne où siégeait le tribunal chargé des « NN » venant de France, Adolphe Morin fut guillotiné le 20 août 1942, ainsi que son frère Victor.
Sources

SOURCES : Arch. PPo. 1W 1331. – DAVCC Caen, B VIII 3-Liste S 1744 (notes de Thomas Pouty). – Livre-Mémorial, FMD, Éd. Tirésias, 2004. — État civil.

Daniel Grason

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