Né le 28 janvier 1909 à Rilly-la-Montagne (Marne), fusillé le 22 juin 1944 à Ludwigsburg (Allemagne) ; auxiliaire à la SNCF, domicilié à Rilly-la-Montagne ; militant communiste ; résistant.

La mémoire de Juste Drot à Rilly-la-Montagne...
La mémoire de Juste Drot à Rilly-la-Montagne...
dans le cimetière communal...
dans le cimetière communal...
sur le monument aux morts...
sur le monument aux morts...
sur le quai de la gare SNCF...
sur le quai de la gare SNCF...
et à Reims à la Bourse du travail
et à Reims à la Bourse du travail
Clchés Husson
Les parents de Juste Drot, Charles, Louis Drot et Eugénie, Hortense Bourdelois, étaient vignerons à Rilly-la-Montagne (Marne). En 1931, Juste Drot a épousé Andréa, Eugénie Maisonnas. Mobilisé en 1939, il participa aux combats de 1940 et reçut la Croix de guerre pour avoir sauvé des camarades blessés alors qu’il était lui-même blessé. Militant communiste depuis 1932, il s’engagea à la fin de 1942 dans le petit groupe FTPF de Rilly-la-Montagne qui prit le nom de Groupe Pierre Semard. Il participa à des sabotages de pylônes et de voies ferrées. Dans la nuit du 16 au 17 février 1944, il était dans l’équipe de sabotage dirigée par le cheminot Joseph Contassot, commissaire technique régional du Front national de lutte pour l’indépendance de la France, pseudo « Arthur », qui sabota la voie ferrée à Saint-Léonard (Marne). Ce sabotage provoqua le déraillement d’un convoi allemand de deux machines et vingt wagons qui obstrua la voie pendant 60 heures.
Le 20 février 1944 la police allemande a arrêté Juste Drot à Rilly-la-Montagne, ainsi que d’autres membres du groupe : Yvon Floquet (décédé à la prison de Reims le 23 février 1943, sans doute sous la torture), Jean Huet (décédé à la prison de Halle en Allemagne le 17 octobre 1944), Joseph Contassot (évadé de la prison de Reims à la faveur du bombardement allié du 30 mai 1944), René Brémont* (fusillé le 6 juin 1944 à L’Épine, près de Châlons-sur-Marne).
Juste Drot et Jean Huet* ont été transférés en Allemagne pour y être jugés. Traduits devant le tribunal de guerre du Reich établi à Torgaü, ils ont été remis au SD (Sicherheitsdienst-Services de sécurité) de Halle/Saale. Incarcéré à la prison de Ludwigsburg, Juste Drot y a été fusillé le 22 juin 1944 selon l’état-civil de Rilly-la-Montagne, et à la mi-septembre selon les informations collectées par Auguste Gerhards.
Le corps de Juste Drot a été ramené en France et inhumé dans le cimetière de Rilly-la-Montagne, où une rue porte son nom qui est inscrit sur le monument aux morts, et sur la plaque commémorative de la gare SNCF. Son nom est aussi inscrit à Reims (Marne) sur la plaque apposée à la Bourse du Travail, aujourd’hui Maison régionale des syndicats, « à la mémoire de nos camarades tombés dans la lutte pour la liberté ».
Sources

SOURCES : L’Union, 3 janvier1946. — Arch. départ. Marne, M 4774. — Comité d’histoire de la 2e guerre mondiale, Recensement par André Aubert des déportés marnais non rentrés. — Jocelyne et Jean-Pierre Husson, La Résistance dans la Marne, dévédérom, AERI-Département de la Fondation de la Résistance et CRDP de Champagne-Ardenne, Reims, 2013. — Gerhards Auguste, Tribunal de guerre du IIIe Reich. Des centaines de Français fusillés ou déportés, Ministère de la Défense, éditions du Cherche-Midi, Paris, 2014.

Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

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