Né le 31 août 1911 à Lyon (3e arr.), exécuté sommairement le 23 août 1944 à Lyon (Rhône) ; enseignant ; cadre des Éclaireurs de France ; résistant, chef du réseau Marco Polo (BCRA-DGER-FFC).

René Pellet
René Pellet
Fils de Irénée et de Marie Antoinette André, René Pellet épousa Marguerite Baud, institutrice spécialisée.
Éclaireurs de France, Marguerite et René Pellet étaient les animateurs du groupe Extension de l’institut pour jeunes garçons aveugles et sourds de Villeurbanne (Rhône), en 1943. Titulaire d’un DES de pédagogie en 1936, il était auteur d’un thèse ("Des premières perceptions du concret à la conception de l’abstrait chez l’enfant. Essai de l’analyse de la pensée et de son expression chez l’enfant sourd-muet"). René était « commissaire de district » de la région de Lyon des Éclaireurs de France. Il était Franc-Maçon (Frère maçon de la loge L :.Union).
Engagé dans la Résistance, il fut le chef du réseau Marco Polo sous le pseudo d’« Octave ». Arrêté le 30 juillet 1944 à Chaponost au domaine agricole du Milon, René Pellet fut emprisonné à Montluc, torturé, et fusillé sur le pont Pasteur de Lyon le 23 août 1944, veille de la libération du fort, avec deux compagnons. Son corps fut jeté dans le Rhône et sa dépouille retrouvée à Saint-Pierre-de-Boeuf (Loire).
Son épouse Marguerite Pellet née Baud (née le 12 août 1904 à Lyon), fille d’un ébéniste et d’une institutrice, enseignante à l’institut depuis 1927, fut engagée dans le réseau, dont elle codait et déchiffrait les messages. Arrêtée le 23 novembre 1943, transférée à Montluc, elle fut déportée à Ravensbrück en avril 1944. Elle mourut à Amstaten (Mauthausen) le 20 mars 1945 en nettoyant une voie ferrée sous un bombardement américain.
Paul Pellet ("Balbo"), jeune frère de René Pellet, étudiant en médecine né le 7 novembre 1920, était aussi au Réseau. Arrêté le 23 novembre 1943, il fut enfermé à Montluc. L’ainé des Pellet, André, chirurgien dentiste à Lyon, l’y rejoignit le 27 novembre.
À côté de leurs activités dans le réseau, Marguerite et René sont en liaison avec l’OSE (Œuvre de secours aux enfants) et "la Sixième" (organisation clandestine des Éclaireurs Israélites) pour l’accueil et le camouflage d’enfants juifs menacés.
Un groupe scolaire de Villeurbanne porte le le nom de René Pellet et un square celui de René et Marguerite Pellet depuis 1984. Un rue de Lyon porte aussi son nom.
Mort pour la France. Homologué FFC et Interné résistant. Médaille de la Résistance (10 janvier 1947).
Sources

SOURCES : Sabine Zeitoun, Histoire de l’OSE, préface de Serge Klarsfeld, éditions L’Harmattan. — Site des Éclaireurs de France. — Notes de Jean Lorcin. — MémorialGenWeb. — Mémoire des Hommes. — Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 295607 - GR 28 P 4 131 71- GR 28 P 11 98-GR 28 P 11 118 et Caen SHD/ AC 21 P 656919 et AC 21 P 129419 (nc). — Notice complétée par Dominique Tantin (mars 2021).

Claude Pennetier

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