Né le 20 septembre 1911 à Mont-lès-Seurre (Côte-d’Or), guillotiné le 19 avril 1944 à Stuttgart (Allemagne) ; cheminot ; résistant ; syndicaliste CGT de la Côte-d’Or.

Raymond Pageaux
Raymond Pageaux
Tombe du lieutenant Raymond Pageaux au cimetière des Péjoces à Dijon - photo Jean-Louis Ponnavoy 13/01/2007
Tombe du lieutenant Raymond Pageaux au cimetière des Péjoces à Dijon - photo Jean-Louis Ponnavoy 13/01/2007
Raymond Pageaux était le fils d’Henri Pageaux, qui trouva la mort au cours de la guerre 1914 - 1918 et de Delphine Gey, tous les deux cultivateurs. Il fut adopté pupille de la Nation en ooctobre 1918. Il entra comme apprenti ajusteur à la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM) à Dijon à l’âge de 14 ans puis comme ajusteur au dépôt de Dijon-Perrigny. Il s’était marié le 15 novembre 1934 à Dijon (Cote-d’Or) avec Pauline Lécrivain, dont il eut 2 enfants.
Dès la fin de l’année 1940, il créa avec ses camarades du dépôt, André Dubois, Raymond Gaspard, Maxime Perreau, Jean Ridet*, Jean Tamigi et Maurice Thuringer*, le groupe de résistance et de sabotage du dépôt de Perrigny. Il organisa avec ses camarades les évasions de personnes recherchées, des sabotages de matériel et des réceptions de parachutages d’armes et d’explosifs. Selon Maurice Mazué et Georges Baudin, il fut également membre ainsi que ses camarades, de "Résistance ouvrière", groupe constitué à l’intérieur de la CGT fin 1942, début 1943.
Dénoncé à la suite du parachutage d’Arcenant le 12 juillet et arrêté à son domicile par la Gestapo dans la nuit du 31 août 1943 ainsi que ses six autres camarades et Paul Nicolas Munier, employé municipal à Dijon, Raymond Pageaux fut incarcéré à la prison de Dijon et condamné à mort le 27 novembre par le tribunal FK 669. Le 2 décembre les cheminots du dépôt de Dijon-Perrigny déclenchèrent une grève qui s’étendit à toute la ligne Paris-Lyon. Une délégation se rendit à Vichy et obtient leur grâce. Raymond Pageaux et ses 7 camarades furent cependant déportés en Allemagne le 22 décembre. Jugés par un tribunal militaire allemand à Karlsruhe, ils furent à nouveau condamnés à mort le 18 avril et transférés à la prison de Stuttgart. Raymond Pageaux fut guillotiné avec ses camarades cheminots (André Dubois, Raymond Gaspard, Maxime Perraut, Jean Ridet, Jean Tamigi, Maurice Thuringer) le lendemain 19 avril 1944, à 5h00 du matin dans la cour de la prison.
Raymond Pageaux a été déclaré "Mort pour la France".
Une plaque apposée cour de la gare, à Dijon-Ville commémore son sacrifice et celui de ses camarades.
Les 7 cheminots résistants de Dijon et un employé municipal
Sources

SOURCES : Témoignage de Maurice Mazué et Georges Baudin recueilli et enregistré par Jean-Louis Ponnavoy en mai 1998. — Sites Internet (témoignages de Michelle et Henri Pageaux et d’André Perreau, compte rendu de la conférence ferroviaire hebdomadaire, Rail et Mémoire, Fiche individuelle MémorialGenWeb, Mémoire des hommes). — État civil.

Jean-Louis Ponnavoy

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