Né le 16 mai 1899 à Nice (Alpes-Maritimes), exécuté en représailles le 15 août 1944 à Nice ; traminot TNL puis employé municipal ; syndicaliste CGT ; militant communiste ; résistant.

Plaque commémorative de la direction du nettoiement au 85 route de Turin.
Jean-Baptiste Malausséna était le fils de Jacques, maçon à Nice, et de Constance Biggio, repasseuse. Il participa à la guerre 1914-1918.
Employé aux tramways de Nice et du Littoral, il fut
licencié en 1930 pour avoir défendu les droits bafoués de ses camarades italiens. (Source Nice Matin). Devenu Employé municipal à Nice à partir de 1932, au service de nettoiement de Nice, il demeurait dans cette ville. Antifasciste, militant communiste, il fut un actif syndicaliste à la CGT,
Il fut interné administrativement à la suite d’un arrêté préfectoral du 19 mars 1940. Envoyé d’abord au camp de Saint-Maximin (Var) comme d’autres militants des Alpes-Maritimes, il fut transféré à Chibron (commune de Signes, Var) à l’ouverture de ce camp, le 20 juin 1940. À la dissolution du camp, il fut transféré dans celui de Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn) le 16 février 1941.
Avec pour alias Pétou, Jean-Baptiste Malausséna était membre du Front National pour lequel il distribuait des tracts. Il était également sergent au sein des FTPF (Francs tireurs et partisans). Arrêté par la Gestapo, il fut emprisonné à l’hotel « L’Hermitage » situé dans le bas du quartier Cimiez-Carabacel alors réquisitionné par la Gestapo torturé durant 11 jours et fut emprisonné aux Nouvelles-Prisons de Nice. À l’annonce du débarquement en Provence, la Gestapo niçoise sélectionna 23 otages dont Jean-Baptiste Malaussena pour être exécutés en représailles. Ils furent emmenés en camion dans un terrain vague du quartier de l’Ariane au nord-est de la ville. Dès qu’ils en descendirent, ils furent fusillés le 15 août 1944 les uns après les autres à coups de mitraillettes. Jean-Baptiste Malausséna mourut en entonnant "La Marseillaise".
Jean-Baptiste Malausséna s’était marié à Nice le 6 décembre 1919 avec Madeleine Baptistine Augier, dont il eut 3 enfants.
Il fut déclaré "Mort pour la France" et il est inhumé dans le caveau familial, au cimetière de Caucade, à Nice.
Une place de Nice porte son nom qui est également inscrit sur le monument aux Morts de Cimiez, sur celui de Pasteur ainsi que sur le monument commémoratif de la Libération, à Nice.
Une plaque a été apposée dans la cour de la direction du nettoiement de la ville de Nice au 85 route de Turin. Chaque année, le 15 août, le syndicat CGT Nice métropole Côte d’Azur rend hommage à Jean-Baptiste Malausséna à 8h du matin en présence parfois des autorités et de la fanfare municipale avant la cérémonie qui se déroule traditionnellement au carré des fusillés dans le quartier de l’Ariane à Nice.
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Var, 4 M 291 et 292. — site Mémoire des hommes SHD Vincennes GR 16 P 386353 (nc). — Divers sites Internet dont « fusillés de l’Ariane » sur Wikipédia. — Mémorialgenweb. — Max Burlando, Le Parti communiste et ses militants dans la Résistance des Alpes-Maritimes, La Trinité, Parti communiste français, Fédération des Alpes-Maritimes, 1974 p. 49. — Notes de Frédéric Bonaut, de Jean-Marie Guillon et de Bernard Lucchetti du syndicat CGT NMCA.

Jean-Louis Ponnavoy

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