Né le 15 juillet 1916 à Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne), fusillé comme otage le 30 avril 1942 au camp militaire de Souge, commune de Martignas-sur-Jalle (Gironde) ; employé des PTT ; militant communiste et résistant de Gironde.

Fils d’Arsène Bouvart facteur des postes et de Marthe Balogna modiste, Claude Bouvart fut adopté par la Nation en 1921. Il poursuvit des études secondaires puis entra aux PTT au service du bureau de la gare Saint-Jean à Bordeaux sur les lignes des Pyrénées comme agent manipulant. En mai 1936, il adhéra au Parti communiste et devint le secrétaire de la cellule au bureau gare. Mobilisé de 1937 à 1940, affecté dans l’aviation au service radio, il réintégra les PTT après sa démobilisation le 27 juillet 1940. Il s’était remarié en avril 1940 avec Louise Lorteau vestonnière, il était père d’une fillette de quelques mois.
Très rapidement, il fut contacté par Marcel Gilo, employé au central téléphonique Palais Gallien à Bordeaux, pour participer à l’activité clandestine ; il fut à l’origine de nombreuses distributions de tracts et journaux au bureau gare. Avec Louis Fourtine, jeune postier responsable des Jeunesses communistes, il entra en contact avec le groupe des étudiants dirigé par Panié-Dujac. Ils furent chargés de trouver des planques pour héberger des dirigeants dans l’illégalité. Claude Bouvart, membre du groupe dit des « postiers », fut arrêté le 3 novembre 1941 par la police française et torturé . Un responsable du MSR Mouvement social révolutionnaire MSR (collaborationniste) de Bordeaux nommé Mamin, avait remis aux Allemands des tracts que Gilbert Deville mouchard infiltré dans le service de Bouvard lui avait apportés.Louis Fourtine fut arrêté le 30 décembre, Jean-Jacques Panié-Dujac le 2 janvier 1942, Marcel Gilo le 4 et Jean Monède le 5.
Il a été fusillé comme otage, par les Allemands, le 30 avril 1942, avec quatre résistants de son groupe, à la suite d’un attentat commis le 16 avril contre un train de permissionnaires allemands dans la région de Caen.les familles n’ont été prévenues que le 8 mai 1942.
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen. – René Terrisse, Bordeaux 1940-1944, Perrin, 1998 – Site de l’Amicale des fusillés du camp de Souge. – Comité du souvenir des fusillés de Souge, Les 256 de Souge, op. cit., biographie p.84..

Jean-Pierre Besse

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