Né le 16 janvier 1910 à Piennes (Meurthe-et-Moselle), exécuté le 17 août 1944 à Sainte-Radegonde (Aveyron) ; ouvrier à Cransac (Aveyron) ; résistant (GF et /ou FTPF)

Portrait de Félix Ladurelle.
Fils de Jules Ladurelle, mineur, et de Clotilde Murville, sans profession, Félix Ladurelle eut neuf frères et trois sœurs. Célibataire, il eut une fille avec sa compagne, Hélène Augusta Borel. Le couple eut ne fille. Il était ouvrier à Cransac (Aveyron) en 1944 alors qu’avant guerre, il est possible qu’il habitait à Bouligny (Meuse).
Il est dit dans un article après-guerre qu’aux premiers appels de la Résistance, quatre des fils de Jules Ladurelle sont entrés dans l’armée sans uniforme. C’st le cas de Félix qui devint membre du groupe franc de Cransac, une localité minière du bassin de Decazeville. Une autre source, la plaque commémorative apposée dans le hall de la mairie de Cransac, le présente comme FTPF ("Aux FTPF de Cransac victimes de la barbarie nazie"). Il est possible qu’il ait appartenu simultanément ou successivement à ces deux formations armées : se confondirent-elles à Cransac ? Il est possible qu’il ait appartenu à une formation ayant agi dans le Lot puisque son nom figure sur le martyrologue des FFI du Lot.
Le 21 juillet 1944, Ladurelle participa à un combat entre l’armée allemande et des maquisards entre Les Albres et Montbazin, à l’ouest du département de l’Aveyron. Tout commença par un violent accrochage entre ces deux localités sur la RD 994. Des membres des commandos Hubert (des groupes Veny, AS) domiciliés pour la plupart dans le bassin de Decazeville, désarmés, partaient en "permission" en camionnette. Ils furent accrochés par un groupe de soldats allemands (trois camions, cinquante hommes) en provenance de Rodez et qui se dirigeaient vers Capdenac. Trois maquisards furent tués, deux blessés puis achevés. Mais le bruit de la fusillade attira des éléments appartenant à d’autres maquis. Trois hommes, Jean Ladurelle, Esteban Bravo et Marcel Haag du groupe franc de Cransac (Aveyron) furent faits prisonniers.
Ladurelle fut conduit à la caserna Burloup de Rodez, prison de SIPO-SD du chef-lieu de l’Aveyron. Avec vingt-neuf autres prisonniers, il en fut extrait le 17 août 1944 alors que les forces allemandes quittaient Rodez. Ils furent exécutés par un peloton de SS de la Luftwaffe. Le décès des fusillés fut enregistré sur l’état civil de Rodez et non sur celui de Sainte-Radegonde.
Le nom de Félix Ladurelle figure sur la plaque des FTPF de Cransac mentionnée ci-dessus, sur le monument aux morts de Cransac et sur le monument-mémorial de Sainte-Radegonde.
Il a été reconnu Mort pour la France, homologué FFI et interné résistant (DIR). Il a reçu la Croix de guerre avec Palme, la Médaille de la Résistance (JO du 09/09/1959). Cité à l’Ordre de la 16e région du 01/10/1945 : " Soldat brave et énergique, arrêté par les Allemands en raison de son activité en faveur de la Résistance, a été fusillé à Sainte-Radegonde, près de Rodez, est mort héroïquement pour la France, en chantant la Marseillaise."
Il a été inhumé après 1944 au Carré Militaire du cimetière de Bouligny (Meuse).
Voir Lieu d’exécution de Sainte-Radegonde (Aveyron) champ de tir
Sources

SOURCE : SHD, Vincennes, GR 16 P 328465, dossier FFI (nc). — AVCC, Caen, AC 21 P 583555, dossier interné (nc). — Christian Font, Henri Moizet, Maquis et combats en Aveyron, Chronologie 1936-1945, Rodez & Toulouse, ONAC Aveyron, ANACR Aveyron, CRDP Midi-Pyrénées, 2e édition, 2001, 412 p. [pp. 312-313]. — Christian Font, Henri Moizet, Construire l’histoire de la Résistance. Aveyron 1944, Rodez & Toulouse, CDDP Rodez, CDHIP Rodez, CRDP Midi-Pyrénées, 1997, 343 p. [pp. 228-229]. — 50éme anniversaire de la Libération du Lot, ANACR 46, 1995. — Sites : Aveyron Résistance et MemorialGenWeb consultés le 26 février 2016. — État civil. — Compléments par Eric Panthou.

André Balent

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