Né le 25 mars 1910 à Nice (Alpes-Maritimes), assassiné le 15 août 1944 à à Nice ; militant communiste ; artisan ; résistant (Front national et mouvement Combat).

Louis Maccagno était le fils d’Antoine et d’Anne Mellano, laitiers. Il se maria le 15 décembre 1932 à Nice avec Anna Caroline Marie Bottazzi, dont il devint veuf en 1941.
Il était artisan-plombier à Nice. Sous le pseudonyme de "Martin", il participa à l’organisation clandestine du Parti communiste. Son nom fut trouvé sur les listes saisies chez François Reboa* le 30 avril 1943 avec la mention « responsable de groupe » et l’appréciation « bonne impression ». Ayant été averti des arrestations, il parvint à fuir et rejoignit le maquis de Beauvezer (Basses-Alpes, Alpes-de-Haute-Provence). De retour à Nice en 1943, il devint responsable technique du Front national et membre du Comité départemental de Libération (CDL) en juin 1944. Il installa une imprimerie dans son appartement pour confectionner des tracts et il imprima clandestinement Le Patriote, journal du Front National. C’est sans doute à ce moment-là qu’il fut inscrit au mouvement Combat local.
Le 28 juillet 1944, parti récupérer un pli concernant un parachutage pour le maquis, Louis Maccagno fut arrêté par la Gestapo au bureau de l’avocat Louis Augier, membre du BCRA, qui était parvenu à s’enfuir, puis conduit aux Nouvelles prisons, à Nice. À l’annonce du débarquement en Provence le 15 août 1944, la Gestapo niçoise sélectionna 23 otages dont Louis Maccagno, pour être exécutés en représailles. Ils furent emmenés en camion dans un terrain vague du quartier de l’Ariane au nord-est de la ville, le long du fleuve Paillon et dès leur descente ils furent fusillés les uns après les autres à coups de mitraillette.
Il fut déclaré "Mort pour la France" le 25 mars 1965.
Son nom est inscrit sur une stèle commémorative devant le square qui porte son nom, à Nice ainsi que sur le monument commémoratif des résistants du 14e canton de Nice et sur une plaque au carré des fusillés de l’Ariane, à Nice.
Sources

SOURCES : Arch. dép. Bouches-du-Rhône 8 W 51. — Max Burlando, Le Parti communiste et ses militants dans la Résistance des Alpes-Maritimes, La Trinité, Parti communiste français, Fédération des Alpes-Maritimes, 1974. — Robert Girod, Les fusillés de l’Ariane éd. Artephis, Cannes 1994. — Internet Wikipédia "Fusillés de l’Ariane". — Mémorialgenweb. — notes Jean-Marie Guillon. — État civil.

Jean-Louis Ponnavoy

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