Né le 30 mars 1903 à Montargis (Loiret), exécuté sommairement le 28 août 1944 à Brimont (Marne) ; ingénieur ; résistant, réseau Hector, FFI.

Sur le monument</br>aux martyrs de la Résistance de Reims
Sur le monument
aux martyrs de la Résistance de Reims
 Dans le quartrier du port-Colbert à Reims
Dans le quartrier du port-Colbert à Reims
À Reims 37, rue Thiers
À Reims 37, rue Thiers
Dans le cimetière du Nord à Reims
Dans le cimetière du Nord à Reims
À l'entrée du Fort de Brimont
À l’entrée du Fort de Brimont
Dans la Maison régionale des syndicats à Reims
Dans la Maison régionale des syndicats à Reims
SOURCE : 
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Henri Midol était le fils de Constant Honoré Eugène Midol, caissier à la Caisse d’épargne de Montargis (décédé), et d’Esther Charlotte Louise Hacquin. Il avait épousé Denise Delvincourt et le couple qui avait une petite fille, Françoise, née en 1941, était domicilié à Reims (Marne), où Henri Midol exerçait la profession d’ingénieur des Ponts-et-Chaussées.

Ingénieur au Service de la navigation, il était l’initiateur d’un projet de construction du Port Colbert à Reims. Avec Henri Coquard (résistant déporté au camp du Struthof, rentré), agent du réseau Hector, il mit en place un plan de surveillance militaire de la région de Reims. Le réseau Hector créé par le colonel Alfred Heurteaux avait été implanté dans la Marne par Georges Wauters en même temps que le mouvement Ceux de la Libération (CDLL).
Arrêté à Reims par la Gestapo le 27 août 1944 avec Jean Beaubras et Edmond Pottelain, il a été exécuté sans jugement avec eux le lendemain 28 août dans l’ancienne redoute du Cran du Fort de Brimont (Marne).
Il est inhumé à Reims dans le Cimetière Nord.

En 1945, la Police judiciaire de Reims a procédé à une longue et minutieuse enquête concernant les arrestations et les exécutions de résistants perpétrées fin août 1944 au cours des journées qui ont précédé la libération de la ville. Elle a établi que la « bande de supposés miliciens, agents français d’un service de renseignements allemand » venus du département du Nord, qui a arrêté et exécuté Rufin Waïda, Henri Tourte et André Watier, près de la Ferme de l’Espérance à Verzenay (Marne), a sans doute participé aussi à l’arrestation de Jean Beaubras, Henri Midol et Edmond Pottelain, exécutés à Brimont.

Henri Midol a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI.
Le nom d’Henri Midol est inscrit avec ceux de Jean Beaubras et d’Edmond Pottelain sur une plaque apposée en 1994 à l’entrée du Fort de Brimont sur le lieu de leur exécution.
À Reims, une plaque commémorative a été apposée en 1947 par la municipalité à son domicile 37, rue Thiers et une rue porte son nom depuis 1961 dans le quartier du port Colbert. Henri Midol figure avec Jean Beaubras sur le Monument aux martyrs de la Résistance et de la Déportation et sur la plaque de la Maison régionale des syndicats sous le prénom « Pierre ».
Dans le Loiret, le nom d’Henri Midol est inscrit sur le monument aux morts de Montargis.
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Marne, M 4774, fusillés ou exécutés par les Allemands, liste dressée à la demande du ministère de l’Intérieur en octobre 1944 ; rapport de la brigade de gendarmerie de Loivre ; 7 U 60 n° 253, Cour de Justice de la Marne, dossier Lentremy. – Arch. COSOR de la Marne. – L’Union champenoise, 3 septembre 1944. – Jean-Pierre Husson, La Marne et les Marnais à l’épreuve de la Seconde Guerre mondiale, 2 tomes, thèse de doctorat d’histoire, Presses universitaires de Reims, 1995, ouvrage réédité en 1998. – Jean-Pierre et Jocelyne Husson, La Résistance dans la Marne, dvd-rom, AERI-Département de la Fondation de la Résistance et CRDP de Champagne-Ardenne, Reims, 2013. – État civil, Montargis (acte de naissance) ; Brimont (acte de décès).

Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

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