Né le 26 août 1923 à Caudry (Nord), fusillé le 1er juillet 1942 au fort du Vert-Galant à Wambrechies (Nord) ; étudiant, employé de bureau ; dirigeant régional des Jeunesses communistes ; résistant, membre de l’Organisation spéciale de combat (OSC).

Les parents de Jean Bracq, ouvriers tullistes de Caudry (Nord), étaient des militants de la CGT. Depuis 1920, le Parti communiste avait de fortes positions dans cette région. Après l’armistice de 1940, pour ne pas vivre sous le régime de Vichy, Jean Bracq gagna la zone inoccupée, se rendit à Marseille et s’engagea dans la marine marchande dans l’espoir de pouvoir gagner l’Angleterre. Mais Pétain mit la flotte française au service de l’Allemagne. Embarqué sur un navire qui devait se rendre en Roumanie afin de prendre livraison de pétrole pour l’armée allemande, Jean Bracq refusa de servir, quitta son poste, regagna le Nord en franchissant clandestinement deux frontières : celle qui séparait la France non occupée de la France de Vichy, puis celle qui isolait la zone interdite. Il s’engagea dans le combat armé que menaient les Jeunesses communistes. Quand Germinal Martel et Jules Bridoux quittèrent la région, appelés à d’autres responsabilités, Jean Bracq fut désigné à la direction départementale des Jeunesses communistes.
Il fut arrêté une première fois chez Roger Sticker à Sin-le-Noble (Nord) en mars 1942 par la Brigade spéciale de Lille. Le soir même de son arrestation, Jean Bracq s’évada et reprit la lutte et la vie clandestines. Le 30 avril, il fut arrêté sur dénonciation à La Madeleine par les mêmes inspecteurs de la 2e Brigade spéciale avec plusieurs militants dont Yvonne Abbas. Le 22 mai, la police française le livra à la Gestapo. Le 6 juin, il fut condamné à mort par le tribunal de la Luftwaffe de Lille. Détenu à Douai puis à Lille, il a été fusillé au fort du Vert-Galant à Wambrechies (Nord) le 1er juillet 1942.
Sources

SOURCES : Arch. Musée de la Résistance à Denain. – DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – J.-M. Fossier, Zone interdite, op. cit. – Jean Estager, Ami, entends-tu. La résistance populaire dans le Nord-Pas-de-Calais, Paris, Messidor/Éd. Sociales, 1986.

Odette Hardy-Hémery, Delphine Leneveu

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