MAGAKIAN Jean
Né le 4 décembre 1926 à Marseille (Bouches-du-Rhône), abattu le 16 juin 1944 à Saint-Martin-de-Bromes (Basses-Alpes, Alpes-de-Haute-Provence) ; ouvrier des mines.
Le 15 juin 1944 au soir, Jean Magakian partit avec Orlando Bertolucci et Gabriel Simondi avec lesquels il s’était concerté la veille dans un café de la ville pour rejoindre le reste du groupe à Cotignac (Var) afin de prendre le car de Riez (Basses-Alpes, Alpes-de-Haute-Provence).
Le groupe fut arrêté le 16 juin, vers 6 heures 30, aux environs d’Allemagne-en-Provence (Basses-Alpes, Alpes-de-Haute-Provence), par les éléments de la colonne allemande venue de Vinon (Var). Cette colonne, où se trouvaient des hommes de la 8e compagnie Brandebourg (détachement Schorn), faisait la chasse aux résistants regroupés dans le secteur depuis le 7 juin.
Après avoir assisté à l’exécution de neuf personnes dans le village, les jeunes gens furent conduits sur le territoire de Saint-Martin-de-Brômes, au lieu dit le Ravin des Bayles, où ils furent tous massacrés vers 11 heures 30. Leurs corps furent découverts le 19 juin.
Une stèle a été érigée à leur mémoire sur les lieux du drame. Sa tombe se trouve dans le carré des morts 1940-1945, à dominante communiste, au cimetière de Brignoles. Une impasse de la ville porte son nom.
SOURCES : Arch. Dép. Bouches-du-Rhône, Cour de justice d’Aix-en-Provence, dossier Ocleppo.— Mémorial GenWeb.— Mémorial de la Résistance et des combats de la Seconde Guerre mondiale dans les Basses-Alpes (Alpes-de-Haute-Provence), Digne, Secrétariat aux Anciens Combattants–CDIHP des Alpes-de-Haute-Provence, 1992.— Jean Garcin, De l’armistice à la Libération dans les Alpes de Haute-Provence 17 juin 1940-20 août 1944, Digne, 1983.— Jean-Marie Guillon, La Résistance dans le Var, Aix-en-Provence, thèse d’Histoire, Université de Provence (Aix-Marseille I), 1989. — Service historique de la Défense, Vincennes GR 16 P 382816 (nc).
Jean-Marie Guillon