Né le 30 avril 1927 à Menton (Alpes-Maritimes), exécuté sommairement le 11 juin 1944 à Saint-Julien-du-Verdon (Basses-Alpes, Alpes-de-Haute-Provence) ; lycéen ; Corps francs de la Libération (CFL).

Fils de gendarme, élève du lycée Masséna de Nice (Alpes-Maritimes), Césaire Aubé était membre d’un groupe de résistance constitué avec des camarades des classes de 3e et de 2° en 1943. Participant à la mobilisation résistante qui suivit le débarquement du 6 juin 1944 en Normandie, il rejoignit le maquis du Férion, sur les hauteurs de Nice. Il fut fait prisonnier avec quatre de ses camarades – Jacques Adam*, Gilbert Campan*, Roger Demonceau*, Francis Gallo* - le 9 juin vers Aspremont (Alpes-Maritimes), en redescendant du maquis, qui venait d’être dissout. Les circonstances de leur arrestation sont peu claires. Le groupe aurait été arrêté par les francs-gardes de la Milice participant à l’encerclement du massif du Férion et remis aux Allemands, à moins qu’il ne l’ait été par la Feldgendarmerie. Interrogés et torturés à la villa Trianon, puis emprisonnés aux Nouvelles prisons de Nice, les jeunes gens furent embarqués à bord d’un camion avec d’autres prisonniers, le 10 juin au soir. En cours de route, deux prisonniers (Pierre Appollin* et Joseph Graffino*) furent abattus à Bar-sur-Loup (Alpes-Maritimes). Les autres, onze au total, furent exécutés dans une prairie, aux abords de Saint-Julien-du-Verdon, en représailles après le meurtre du chef de l’antenne de la Sipo-SD de Digne (Basses-Alpes, Alpes-de-Haute-Provence) par la Résistance.
Les corps des victimes furent découverts par le cantonnier. Jacques Adam était l’un de deux fusillés encore vivants, avec Aimé Magnan*. Ils furent portés dans la chapelle dominant le village. L’un d’eux fit le récit de leur calvaire avant de mourir.
Le monument commémoratif fut inauguré le 22 juillet 1945 par les autorités des Alpes-Maritimes et des Basses-Alpes. Une plaque a été apposée sur la chapelle où les blessés avaient été recueillis. Une plaque avait été placée en 1946 sous le préau du lycée Masséna en mémoire des cinq lycéens dont le nom a été donné à une salle de classe. Une autre plaque a été inaugurée dans la cour de l’établissement en 1994. Leurs noms figurent sur une stèle érigée en 1998 par la Ville de Nice dans un jardin aménagé au sud-est du cimetière de Caucade et nommé « square des fusillés de Saint-Julien du Verdon ».
Il reçut la mention « Mort pour la France » et fut décoré de la Médaille de la Résistance à titre posthume le 24 avril 1946.
Il obtint le statut de « Mort pour la France ».
Sources

SOURCES : Mémoire des Hommes SHD Caen DAVCC 21 P 9909 et 21 P 699632, Vincennes GR 16 P 20546 (nc). — Arch. Pétré, Livre noir pour la XVe Région, Service des recherches de crimes de guerre ennemis, 4 juillet 1945.— Wikipédia « Fusillés de Saint-Julien-du-Verdon ».— Documents, témoignages, recherches n°2 et 23, Nice, sd, Musée de la Résistance azuréenne.— Jean Garcin, De l’armistice à la Libération dans les Alpes de Haute-Provence 17 juin 1940-20 août 1944, Digne, 1983.— Mémorial de la Résistance et des combats de la Seconde Guerre Mondiale dans les Basses-Alpes, Digne, Secrétariat aux Anciens Combattants–CDIHP des Alpes-de-Haute-Provence, 1992.— Jean-Louis Panicacci, Les Alpes-Maritimes dans la guerre 1939-1945, De Borée, 2013 et Les lieux de mémoire de la Deuxième Guerre mondiale dans les Alpes-Maritimes, Nice, Serre, 1997.

Jean-Marie Guillon

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