Né le 26 août 1912 à Siran (Hérault), mort exécuté sommaire le 24 août 1944 à Azille (Aude) ; cultivateur à Siran ; résistant FFI pendant l’été 1944.

Azille (Aude). Stèle commémorant la mort de Jean Laboire, 23 août 1944, érigée sur le lieu même de son exécution.
Azille (Aude). Stèle commémorant la mort de Jean Laboire, 23 août 1944, érigée sur le lieu même de son exécution.
Archives de Sylvie Berseille, petite-fille de Jean Laboire .
Jean Laboire (1912-1944)
Jean Laboire (1912-1944)
Archives de Sylvie Berseille, petie-fille de Jean Laboire
Arlette Laboire, treize ans, près du monument commémoratif érigé sur le lieux de la mort de son père à Azille (Aude)
Arlette Laboire, treize ans, près du monument commémoratif érigé sur le lieux de la mort de son père à Azille (Aude)
Archives privées de Sylvie Berseille, petite-fille de Jean Laboire. Recadrage par André Balent
Jean Laboire était le fils d’Auguste, Jules Laboire et de Pascale Giret. Il s’était marié avec Fernande, Andrée Bru. Le couple eut une fille, Arlette.
Il fut assassiné le 24 août 1944 par une colonne allemande. Celle-ci se dirigeaient vers la vallée du Rhône après que l’ordre de repli des forces allemandes eut été donné par le général Johannes Blaskowitz, commandant du groupe d’armées G dont l’état-major se trouvait dans les environs de Toulouse (Haute-Garonne). Celle-ci, après avoir traversé Azille se dirigeait vers Pépieux (Aude), dans le Minervois, aux limites de l’Hérault. Elle transportait des blessés ce qui indiquait qu’elle avait affronté des maquis.
D’après plusieurs témoignages oraux recueillis à Azille, Jean Laboire, porteur d’un brassard FFI, arrivait en sens opposé depuis Pépieux au guidon d’une moto ou d’un side-car. Lorsque les soldats de la colonne aperçurent la moto, certains tirèrent à vue et le tuèrent. Léon Costesec (Costecéque ?) a pu voir la scène depuis la terrasse de sa maison, rue de l’enclos à Azille. À Azille, on expliqua que Jean Laboire avait commis une imprudence. Il lui avait été indiqué de ne pas prendre la direction d’Azille car la colonne allemande avait été signalée comme se dirigeant depuis cette localité vers Pépieux.
Son acte de décès fut retranscrit le 27 août sur l’état civil d’Azille. Il porte la mention de « mort pour la France ».
Une stèle fut dressée sur le lieu du meurtre. Il y fut gravé l’inscription suivante : « À la mémoire du regretté Jean Laboire victime de la barbarie teutonne lâchement assassiné par les Allemands le 24 août 1944. Français souvenez-vous ». Son nom ne figure pas dans la liste des victimes audoises de la répression dressée par Lucien Maury (La Résistance audoise, Carcassonne, 1980, tome II, p. 389-398). Il est vrai que Jean Laboire habitait une commune de l’Hérault, limitrophe de l’Aude. Son nom figure sur celui des deux monuments aux morts de la commune de Siran qui intègre les victimes de la Seconde Guerre mondiale.
Sources

SOURCES : Archives communales d’Azille, acte de décès de Jean Laboire. — Renseignements communiqués par Alain Martin, recueillis auprès de Sylvie Berseille employée municipale à Siran, petite-fille de Jean Laboire et d’Arlette Laboire, sa fille (novembre 2015 ; courriel du 1er décembre 2015). — MemorialGenWeb consulté le 14 février 2016.

André Balent

Version imprimable