Né le 28 septembre 1875 à Paris (IIe arr.), exécuté le 2 septembre 1944 au camp de Natzweiler-Struthof, à Natzwiller (Bas-Rhin) ; officier supérieur ; résistant dans le réseau Alliance.

Léon Gillet était le fils de Marie Despouy, sans profession, âgée de 27 ans ; il fut reconnu le 3 juin 1881 par Sébastien Camille, officier de la Légion d’honneur, chef de bataillon au 22e régiment d’infanterie coloniale (RIC), âgé de 34 ans. Il se maria le 5 juillet 1909 à Brest, (Finistère), avec Alix Anne Léocadie Catherine Simottel (1877-1950).
Léon Gillet s’engagea à 18 ans comme soldat de 2ème classe dans l’infanterie de marine et fit la campagne du Tonkin (1895-1898) puis entra à l’École militaire d’infanterie de Saint-Maixent (Deux-Sèvres) en 1900. Il en sortit sous-lieutenant en 1901 et participa à toutes les campagnes coloniales (Tonkin, Congo, Sénégal, Maroc) de 1902 à 1914. Lieutenant en 1903, il était capitaine au 10e RIC à la déclaration de guerre en 1914. Il finit la guerre avec le grade de chef de bataillon au 16e RIC en 1918. Affecté ensuite à divers régiments, il fut nommé lieutenant-colonel au 2ème RIC en 1928 et colonel au régiment d’infanterie coloniale du Maroc en 1933 avant de devenir chef de corps du 2e RIC. Il commanda ensuite le Centre de mobilisation colonial d’infanterie n ° 109.
Léon Gillet entra dans la Résistance comme chef de mission de 2ème classe, avec le grade de commandant au réseau Alliance. Il fut arrêté le 29 septembre 1943 avec sa femme, sa belle-sœur Marie Simottel, son fils Maurice Gillet, sa belle-fille Marie Gillet, la sœur de celle-ci, Jeanne Maîstre et deux de ses neveux le 29 septembre 1943 et déporté sous la classification "NN" ("Nacht und Nebel"-"Nuit et Brouillard") à destination du camp de Schirmeck (Bas-Rhin), où il arriva par le convoi du 20 mai 1944 et fut interné au block 10 comme les autres hommes du réseau, les femmes étant mises au "garage".
Devant l’avance alliée les 107 membres du réseau Alliance détenus à Schirmeck, dont Léon Gillet, son fils Maurice et Jeanne Maîstre, furent sur ordre du Haut commandement de la Wehrmacht (OKW) à Berlin, transférés en camionnette par fournées de 12 vers le camp de concentration du Struthof, où ils furent dans la nuit du 1er au 2 septembre 1944, abattus d’une balle dans la nuque à la chambre d’exécution puis incinérés directement dans le four crématoire du camp, situé dans le même bâtiment.
Léon Gillet fut médaillé de la Résistance française à titre posthume par décret du 31 mars 1947.
Il fut déclaré "Mort en déportation" par arrêté du 6 juillet 1993.
Son nom figure sur la plaque commémorative du réseau S.R. Alliance au camp de concentration du Struthof, à Natzwiller (Bas-Rhin).
Sources

SOURCES : MémorialGenWeb. — Wikipédia "Réseau Alliance" et "camp de concentration de Natzweiler-Struthof". — Marie-Madeleine Fourcade in "L’Arche de ¨Noé" Fayard 1968. — "Geneanet". —.Base "Léonore" Légion d’honneur. — État civil.

Jean-Louis Ponnavoy

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