Né le 15 août 1915 à Paris (XIVe arr.), mort le 24 août 1944 à Saint-Denis (Seine, Seine-Saint-Denis) ; caporal des sapeurs-pompiers de Paris.

Musée de la résistance en ligne.
Fils de Jeanne Leick, brodeuse, Jean Leick, caporal des sapeurs-pompiers de Paris, s’était marié le 4 mars 1944 à Aubervilliers (Seine, Seine-Saint-Denis) avec Félicienne Herreruela.
Le 24 août 1944 un feu éclata dans un dépôt de papier 69 rue de Strasbourg à Saint-Denis, une manœuvre de diversion, l’incendie avait été allumé par les allemands. Un fourgon du centre de secours de Saint-Denis se rendit sur les lieux. Alors qu’une équipe de sapeurs-pompiers procédait à l’extinction, deux camions de soldats allemands armés de mitrailleuses lourdes et de mitraillettes ouvraient le feu dans la rue de Strasbourg en direction d’une barricade installée non loin du véhicule des sapeurs-pompiers.
Le caporal Jean Leick qui se dirigeait vers le fourgon pour prendre une pelle afin de déblayer les débris de l’incendie fut touché par une rafale de balles. Grièvement blessé à la jambe gauche et aux reins, ce dernier reçoit d’un infirmier allemand les premiers soins sur place avant d’être transporté d’urgence à l’hôpital Saint-Denis où il mourut le jour même vers 22 heures 30. Son inhumation se déroula au cimetière municipal d’Aubervilliers.
Le ministère des Anciens combattants lui attribua la mention « Mort pour la France », il fut décoré de la Croix de Guerre à titre posthume le 15 janvier 1945. Son nom figure sur la liste aux côtés des policiers morts pour la Libération de Paris au Musée de la police 4 rue de la Montagne Sainte-Geneviève à Paris (Ve arr.). Une plaque apposée au 69 rue de Strasbourg honore sa mémoire : « Ici est tombé le 24 août 1944 le caporal Leick Jean du Régiment des Sapeurs-Pompiers de Paris. Mort pour la Libération ». Son nom figure aussi sur la plaque posée sur l’immeuble de la R.AT.P. au barrage de Saint-Denis, où la monumentale fresque de l’artiste Jean Amblard y exaltait la Résistance. « Les F.F.I. de Saint-Denis [honorent] leurs camarades tombés au champ d’honneur », vingt noms dont celui de Jean Leick ont été inscrits proclamant « Gloire à ceux qui durent mourir pour que vivent Saint-Denis et la France ».
Sources

SOURCES : SHD, Caen AC 21 P 72856. – « Au cœur de la Préfecture de Police de la Résistance à la Libération », Sous la dir. de Luc Rudolph, Directeur honoraire des services actifs, « La brigade de sapeurs-pompiers de Paris » par le capitaine Emmanuel Ranvoisy, Éd. LBM, 2009. – AMSD93_01_SD_402 (Fonds Pierre Douzenel) p.155. – Site internet GenWeb. — État civil.

Daniel Grason

Version imprimable