Né le 6 mai 1919 à Lopérec (Finistère). exécuté sommairement le 1er septembre 1944 au camp de Natzweiler-Struthof, à Natzwiller (Bas-Rhin) ; marin : résistant réseau SR Alliance.

Fils de Jean Glévarec et de Marie Louise Bothorel, cultivateurs, Émile Glévarec, marin, devint membre du réseau "Alliance" avec le grade de sous-lieutenant, à l’état-major du réseau (service radio) sous le pseudonyme "Glycine" comme opérateur radio du colonel Labat*.
Arrêté le 7 mars 1944 par la Gestapo suite à dénonciation pour appartenance au réseau Alliance, il fut interné à la prison de Fresnes (Seine, aujourd’hui Val-de-Marne) sous l’accusation d’"espionnage et aide aux puissances alliées et émissions radios à leur profit", puis déporté en mai sous la classification "NN" ("Nacht und Nebel"-"Nuit et Brouillard") à destination du camp de Schirmeck (Bas-Rhin), où il arriva par le convoi du 20 mai 1944 et fut interné au block 10 avec les autres membres masculins du réseau.
Devant l’avance alliée les 106 membres du réseau Alliance détenus à Schirmeck, dont Émile Glévarec, furent sur ordre du Haut commandement de la Wehrmacht (OKW) à Berlin, transférés en camionnette par fournées de 12 vers le camp de concentration du Struthof, où ils furent dans la nuit du 1er au 2 septembre 1944, abattus d’une balle dans la nuque à la chambre d’exécution puis incinérés directement dans le four crématoire du camp, situé dans le même bâtiment.
Il fut déclaré "Mort pour la France" le 30 janvier 1956 et "Mort en déportation" par arrêté du 13 septembre 1993.
Il fut décoré à titre posthume de la Légion d’honneur et de la croix de guerre 1939-1945 par décret du 25 mars 1957. Il avait reçu auparavant la médaille de la Résistance.
Son nom figure sur la plaque commémorative du réseau S.R. Alliance au camp de concentration du Struthof, à Natzwiller (Bas-Rhin).
Sources

SOURCES : MémorialGenWeb. — Wikipédia "Réseau Alliance" et "camp de concentration de Natzweiler-Struthof". — Marie-Madeleine Fourcade "L’Arche de ¨Noé" Fayard 1968. — "Livre Mémorial des Déportés de France" de la F.M.D. tome 2. — Mémorial national aux marins morts pour la France. — Mémorial de l’Alliance, 1948". — Auguste Gerhards "Tribunal du 3e Reich", Archives historiques de l’armée tchèque, à Prague, 2014. — État civil.

Jean-Louis Ponnavoy

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