Né le 16 mai 1895 à Guéret (Creuse), massacré le 8 juin 1944 à Sainte-Feyre (Creuse) ; cheminot, employé des Chemins de Fer ; victime civile.

Il était né à Guéret, rue d’Armagnac, fils de Marie Bergeron, âgée de 29 ans, journalière et de père inconnu. En 1915 lors du conseil de révision, il est inscrit comme cultivateur. Ancien combattant de la guerre 1914 – 1918, il fut incorporé en août 1916 et combattit d’abord dans plusieurs régiments d’infanterie successifs sur le front français. En janvier 1917, il partit « en renfort » pour l’armée d’Orient d’où il ne revint que fin juillet 1919. Il en rapporta la médaille commémorative roumaine et des séquelles de paludisme. Démobilisé le 14 septembre 1919, il revint à Guéret et se maria le 20 décembre 1919 à Saint-Fiel (Creuse) avec Jeanne, Pauline Giraud. Ils eurent une fille Léontine née le 22 octobre 1920. Tandis que son épouse tenait une petite exploitation agricole sur la commune de Sainte Feyre, il devint employé de la Compagnie des Chemins de Fer d’Orléans, poseur puis cantonnier à Glénic (Creuse), et ensuite garde-barrière à Champsanglard (Creuse). Toujours employé des chemins de fer (SNCF) en 1944 (comme en témoigne son acte de décès), il demeurait alors à la ferme du Verger, commune de Sainte-Feyre.
Le 7 juin 1944, le lieutenant-colonel « François » (Albert Fossey), chef départemental des FFI de la Creuse et du Cher dirigea la première libération de Guéret à la tête des maquis de la Creuse. Guéret fut ainsi la première préfecture métropolitaine libérée de France. Pour les autorités de Vichy et l’État-major allemand, la situation ne pouvait être acceptée. L’État-major allemand prépara une offensive ayant pour but de rétablir la liaison stratégique Montluçon – Limoges, et d’éliminer les forces de la Résistance.
Le 8 juin une compagnie allemande du 15ème régiment de la 189ème Division de réserve de la Wehrmacht venue de Montluçon se présenta en fin de matinée à l’entrée est de Guéret. Elle fut repoussée par plusieurs compagnies FFI et escadrons de l’école de la Garde passés à la Résistance. Le violent combat fit des victimes de part et d’autre. En représailles, lors de leur repli, les troupes allemandes procédèrent à plusieurs exécutions sommaires. A la ferme du Verger, sur la commune de Sainte-Feyre (Creuse), Georges Bergeron et son épouse Jeanne furent abattus sommairement et leur maison d’habitation incendiée. Ils furent transportés à l’hôpital de Guéret, rue de la Sénatorerie où leur décès fut constaté.
Georges Bergeron obtint la mention « Mort pour la France » par décision du 3 novembre 1945. Son nom figure sur la plaque commémorative SNCF dans le hall voyageur de la gare de Guéret et sur le mémorial de la Résistance creusoise à Guéret.
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Creuse (État-civil, registre matricule) — René Castille, Guy Avizou, Christophe Moreigne, Pascal Plas. La Creuse pendant la seconde guerre mondiale Le Puy Fraud 2012 — Mémorial genweb.— État civil, registre des décès de la ville de Guéret, 1944, acte n°160.

Michel Thébault

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