Né le 26 septembre 1914 à La Ciotat (Bouches-du-Rhône), abattu le 5 avril 1944 à Châteauredon (Basses-Alpes, Alpes-de-Haute-Provence) ; ouvrier métallurgiste ; communiste ; maquisard Francs-tireurs et partisans (FTP).

André Bertolucci
André Bertolucci
SOURCE : Cimetière de La Ciotat (Bouches-du-Rhône)
La Braïsse, stèle aux maquisards tués le 5 avril 1944
La Braïsse, stèle aux maquisards tués le 5 avril 1944
Célibataire, ouvrier aux chantiers navals de La Ciotat (charpentier ou tourneur selon les sources), André Bertolucci avait fait son service militaire dans la marine. Militant communiste, il faisait partie du groupe de La Ciotat du réseau Jean-Marie Buckmaster (Special Operations Executive) et des FTP. Il rejoignit la 1e compagnie FTP (camp Faïta) alors qu’elle stationnait dans le Var, probablement fin 1943. Il y fut immatriculé sous le numéro 61421. Il participa au repli de la compagnie dans les Basses-Alpes. Alors qu’elle s’était établie à Lambruisse (Basses-Alpes, Alpes-de-Haute-Provence), il fit partie d’un détachement qui devait participer à l’attaque d’un dépôt d’essence allemand au Chaffaud, près de Digne (Basses-Alpes, Alpes-de-Haute-Provence). Deux de ses membres envoyés en mission furent arrêtés par les Allemands le 5 avril au matin à Mézel (Basses-Alpes, Alpes-de-Haute-Provence) et indiquèrent vraisemblablement l’emplacement du groupe qui se trouvait près du hameau de La Braïsse (commune de Châteauredon, Basses-Alpes, Alpes-de-Haute-Provence). Il fut attaqué le même jour vers 17 heures par un groupe de la 8e compagnie Brandebourg, des soldats allemands et le responsable de la Sipo-SD de Digne. André Bertolucci fit partie de la dizaine de maquisards tués dans l’affaire (onze probablement), dont huit seulement furent identifiés. Il y eut aussi six prisonniers ou disparus. Le reste de la compagnie fut attaqué le lendemain à Lambruisse et perdit encore huit des siens.
Une stèle a été érigée non loin des lieux du drame au bord de la Route Napoléon. André Bertolucci fut décoré de la Médaille de la Résistance à titre posthume le 22 avril 1966. Son nom a été donné à un boulevard de La Ciotat. Il reçut la mention « Mort pour la France ».
Sources

SOURCES : SHD Mémoire des hommes Vincennes GR 16 P 54671 (nc) et GR 19 P 13 (liste des FTP des Bouches-du-Rhône tués dans a résistance et à la Libération). ⎯ Jean Garcin, De l’armistice à la Libération dans les Alpes de Haute-Provence 17 juin 1940-20 août 1944, Digne, 1983.— Mémorial de la Résistance et des combats de la Seconde Guerre Mondiale dans les Basses-Alpes, Digne, Secrétariat aux Anciens Combattants–CDIHP des Alpes-de-Haute-Provence, 1992.

Jean-Marie Guillon

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