Né le 16 juin 1917 à Montrevault (Maine-et-Loire), mort le 21 août 1944 à Faugères (Hérault) ; industriel à Lunas (Hérault) ; lieutenant FFI ; abattu le 21 août 1944 par des militaires allemands en retraite.

Jean Camillerapp était le fils de Marcel, Auguste, ingénieur, et de Marguerite Reuter son épouse, qui était sans profession. Il avait un frère cadet, Xavier, né le 9 mai 1919 à Montrevault, qui perdit la vue en 1940 des suites d’une blessure au combat. Xavier Camillerapp qui avait été reçu à l’école Polytechnique en 1939 put y intégrer en 1941 et réussit également à entrer à l’école des Mines en 1943. Après la guerre, en 1947, il prit la direction d’une entreprise créée par son père Marcel Camillerapp, la Société industrielle d’appareillage et de lampes électriques.
Jean Camillerapp s’était marié à Lunas le 9 août 1942 avec Marie, Aimée, Elisabeth Couderc, née dans cette commune le 9 mai 1911.
Il avait rejoint les hommes du maquis AS constitué par Gilbert Beffre, alias « Bertrand », le pseudo de Beffre. Ce maquis installé à Dio (Hérault) à proximité du terrain de parachutage « Pascal », fut attaqué et dispersé par les Allemands en juillet 1944. Ils s’emparèrent d’armes et de matériel radio mais tous les maquisards s’échappèrent et s’installèrent au nord du Bousquet d’Orb (Hérault) autour du Pioch et du Plo de Laurier, tandis que le PC était établi au château de Cazilhac. En août, les Allemands ne s’aventuraient plus dans ce haut pays minier. En août 1944, le maquis Bertrand comptait 250 combattants. C’est le 16 de ce mois que Jean Camillerapp fut nommé lieutenant par le colonel Leroy, commandant la subdivision de Montpellier.
Il était à la tête de son groupe le 21 août 1944 quand il rencontra quelques FTPF qui se dirigeaient vers le col de Peytafi pour protéger le passage de leur camarade Louis Marres. Il les convainquit d’aller d’abord l’aider à empêcher les Allemands de récupérer du matériel radio de la Luftwaffe qui se trouvait au pic de Tantajo qui s’élève à 500 mètres au sud de Bédarieux (Hérault). La mission étant accomplie, tous reprirent le chemin du sud mais arrivèrent trop tard : des Allemands passés en camion par le col avaient tué Louis Marres et l’infirmière Andrée de Beauregard ; la poursuite commença alors et les Allemands furent rattrapés non loin de Magalas. Les tirs échangés pendant une heure firent 16 morts, dont 10 Allemands. Parmi les maquisards, on compta Jean Camillerapp, tué à bout portant.
Il obtint la mention « Mort pour la France ».
Voir :lieu d’exécution du Col de Peytafi, Faugères (Hérault).
Sources

SOURCES : DAVCC (recherche Delphine Leneveu). — Gérard Bouladou, « Les maquis du Languedoc dans la Libération », Revue d’Histoire de la deuxième guerre mondiale, n° 55, juillet 1964, P.U.F. — Joseph Lanet, Mémoires de Résistance, Éd. Delatour, 2010, Le Vallier, 07120 Sampzon, 235p. — « Xavier, François Camillerapp, un aveugle au service de la lumière », Revue de l’association des anciens de Polytechnique, n° 686, juin-juillet 2013,

Hélène Chaubin

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