Née le 13 février 1911 à Konskovola, voïvodie de Lublin (alors Empire russe, auj. Pologne), guillotinée le 3 juillet 1944 à Breslau (Allemagne, auj. Wroclaw en Pologne) ; résistante communiste en France dans les FTP-MOI et le Travail Allemand.

Photographie de Mindla Diament par sa sœur Julia Pirotte
Photographie de Mindla Diament par sa sœur Julia Pirotte
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Née dans une famille juive polonaise, Mindla Diament était la fille de Baruch Diament et Sura Szejnfeld. À partir de 5 ans, elle fut élevée à Varsovie dans une famille de Juifs pauvres. À l’âge de 16 ans, elle adhéra aux Jeunesses communistes. Elle dirigea bientôt l’appareil technique du comité varsovien du Parti communiste, puis celui de la jeunesse à l’échelle nationale. En 1931, elle fut arrêtée par la police et condamnée à quatre ans de détention. Sur les conseils du Parti, elle profita d’une permission de santé pour émigrer clandestinement à Paris en 1933.
Sans carte de travail, elle survécut en gagnant difficilement sa vie dans des emplois non déclarés dans des ateliers de confection. Elle collabora avec le Club ouvrier de Belleville, et milita dans les organisations polonaises de la région parisienne au Secours rouge et parmi les femmes. Elle fit partie du comité de secours à l’Espagne républicaine.
Dès le début de l’Occupation, elle travailla clandestinement dans l’appareil technique, d’abord entre la région parisienne et le Nord-Pas-de-Calais. En 1941, elle s’installa à Marseille où elle occupa un poste important au sein du comité régional de la Résistance polonaise, chargée d’organiser le sabotage. Avec sa sœur, Julia Pirotte née Gina Diament (1908-2000, photographe de presse), elle devint ensuite agent de liaison de la FTP-MOI entre les deux zones. Elle aurait participé au Travail allemand, c’est-à-dire à la propagande antifasciste en direction des troupes d’occupation.
Elle fut arrêtée en juillet 1942 sur la ligne de démarcation à Chalon-sur-Saône alors qu’elle transportait des tracts et des instructions relatives à la lutte armée. Transférée à Dijon puis à la Santé, elle garda le silence sous la torture.
Condamnée à mort en Allemagne, elle fut guillotinée le 24 août 1944 à Breslau en Silésie (auj. Wrocław, Pologne) dans la cour de la prison de la Kletschkaustrasse. Périrent avec elle Marie Durivaux et Robert Bassan.
La Croix de Guerre avec étoile de Vermeil lui fut décernée à titre posthume, accompagnée de la citation suivante, à l’ordre du Corps d’Armée : « Agent de liaison entre la première direction F.T.P.-Immigrée de la zone occupée et celle de la zone libre, elle entre dans la Résistance en 1941. Elle effectue des transports d’armes et de documents, passant à maintes reprises la ligne de démarcation. Arrêtée sur la ligne de démarcation, porteur de documents secrets, sauvagement torturée, elle est décapitée à Breslau, en Allemagne en 1944 ».
Son frère, Marek (Majer) Diament (1905-1943), exilé en URSS, mourut au Goulag.
Sources

SOURCES : David Diamant, Combattants, héros et martyrs de la Résistance, Paris, Éditions Renouveau, 1984, pp. 221-213. — Note de Michèle Bitton. — Biographie de Julia Pirotte in Wikipedia. — MémorialGenWeb.

Michèle Biton, Dominique Tantin

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