Né le 15 septembre 1919 à Barret-de-Lioure (Drôme), massacré le 22 février 1944 à Barret-de-Lioure ; victime civile, assimilée aux Forces françaises de l’Intérieur (FFI).

Fils de Paul Bardouin, agriculteur, et de Clémentine Conil, résidant à Barret-de-Lioure, Raymond Bardouin fut abattu avec Marcel Blanc et Albert Gauthier dans l’après-midi du 22 février 1944 par les troupes qui venaient d’opérer à Izon-la-Bruisse contre le maquis Ventoux et avaient exécuté trente trois maquisards et un gendarme à Séderon (Drôme). Les trois jeunes hommes n’appartenaient pas au maquis. D’après Robert Pinel et l’association Mémoire Résistance HB, ils fêtaient Mardi-Gras, allant de maison en maison. D’après d’autres sources, ils revenaient de chercher du ravitaillement dans une ferme à 3 km du village, lorsqu’ils furent surpris par la colonne. Sans doute, cherchèrent-ils à fuir. La stèle qui a été érigée en leur mémoire à Barret-de-Lioure attribue leur mort à la Gestapo et la Milice alors que la Milice était absente de l’opération et que rien n’indique que la Gestapo y fut présente. En revanche, il y avait vraisemblablement parmi leurs assassins des hommes de la 8e compagnie Brandebourg.
La mention de « Mort pour la France » lui a été attribuée.
Sources

SOURCES : Mémoire des Hommes SHD Caen DAVCC 21 P 24163 et Vincennes GR 16 P 32951 (nc). — Association pour la Mémoire de la Résistance et de la Déportation dans les Hautes-Baronnies (Mémoire Résistance HB), La tragédie du maquis d’Izon-la-Bruisse, 22 février 1944, Eygalayes, 2013, p. 183. — Joseph La Picirella, Témoignages sur le Vercors, 14e édition, 1991, p. 88. — Monument aux morts Barret-de-Lioure.

Jean-Marie Guillon (à partir du travail de Robert Pinel et de Mémoire Résistance HB)

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