Né le 20 avril 1898 à Saint-Paul-Trois-Châteaux (Drôme), exécuté sommaire le 6 avril 1944 à Lambruisse (Basses-Alpes, Alpes-de-Haute-Provence) ; ouvrier métallurgiste ; communiste ; maquisard Francs-tireurs et partisans (FTP).

Fils de Joseph Diffonty, carrier, et d’Émilie Chaix, ménagère, Henri Diffonty travaillait aux chantiers navals de La Ciotat (Bouches-du-Rhône) où il était manœuvre spécialisé au charpentage bois. Il était arrivé La Ciotat en juin 1925. Il venait d’Arles où il aurait été révoqué pour indiscipline par la compagnie du PLM. Il se maria le 15 novembre 1927 à Eyguières (Bouches-du-Rhône) avec Irène Auphan.
Militant communiste jouissant d’une certaine influence, il échappa à la répression policière après la dissolution du PCF. L’enquête du 12 novembre 1940 notait seulement qu’il voyait très régulièrement Louis Curnier et, en 1942, le commissaire de police local n’avait toujours rien à signaler à son sujet. Or Diffonty participait à la reconstitution du Parti communiste clandestin. Il aurait fait partie du triangle de direction local avec Émile Sellon et Ange Colombi. Les réunions se faisaient chez lui. Il fut versé ensuite aux FTP et rejoignit l’encadrement du camp Faïta-1e compagnie FTP de Provence dans le Var, probablement à l’automne 1943. Il reçut le matricule 61 430. Il en devint l’un des responsables en tant que commissaire aux effectifs lorsque cet important maquis se replia dans les Basses-Alpes en février 1944. Installé à la ferme Laval, sur la commune de Lambruisse à partir du début mars, il fut encerclé le 6 avril, par le groupe de chasse allemand, accompagné d’hommes de la 8e compagnie Brandebourg, au lendemain de l’attaque de l’un de ses détachements sur le territoire de Châteauredon, au hameau de La Braïsse. Cinq maquisards furent tués durant le combat. Henri Diffonty, qui avait donné l’ordre de dispersion, fut blessé. Désigné par un déserteur allemand comme le chef, il fit partie des six maquisards qui, conduits dans la ferme, reçurent le coup de grâce de la part du capitaine Staudacker, commandant le groupe de chasse. La ferme fut incendiée. Une quinzaine de maquisards avaient été faits prisonniers.
Le nom d’Henri Diffonty fut donné à la compagnie FFI-FTP constituée à La Ciotat à la Libération et intégrée au régiment FFI La Marseillaise, ainsi qu’à une rue de La Ciotat.
Il fut décoré de la Médaille de la Résistance avec rosette à titre posthume le 22 avril 1966. Il avait reçu la mention « Mort pour la France ».
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Bouches-du-Rhône 76 W 68. — Mémoire des Hommes SHD Caen DAVCC 21 P 120407 et Vincennes GR 16 P 185429 (nc). ⎯ SHD Vincennes GR 19 P 13 (liste des FTP des Bouches-du-Rhône tués dans a résistance et à la Libération). ⎯ La Ciotat… notre ville, 50ème anniversaire de sa Libération, recueil de souvenirs de Carmagnolle Joseph, journal La Marseillaise, 1994. — Jean Garcin, De l’armistice à la Libération dans les Alpes de Haute-Provence 17 juin 1940-20 août 1944, Digne, 1983.—Mémorial de la Résistance et des combats de la Seconde Guerre Mondiale dans les Basses-Alpes, Digne, Secrétariat aux Anciens Combattants–CDIHP des Alpes-de-Haute-Provence, 1992.— Raymond Moulin, « Les opérations militaires dans le haut Verdon du 17 au 21 juillet 1944 », Annales de Haute-Provence n°311, 1er trimestre 1990.— Charles Pellegrino, La Résistance au pays des trois Asses. Mon parcours avec les francs-tireurs, Clumanc, Éd. du Château, 2007.— Guillaume Vieira, La répression de la Résistance par les Allemands à Marseille et dans sa région (1942-1944), Aix-en-Provence, thèse d’histoire, Université d’Aix-Marseille, 2013.— État civil.

Jean-Marie Guillon

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