Né le 7 mars 1924 à Angermund (Rhénanie-Wesphalie, Allemagne), exécuté sommairement le 2 septembre 1944 au camp de Natzweiler-Struthof, à Natzwiller (Bas-Rhin) ; étudiant ; résistant réseau SR Alliance

D’origine corse, Dominique Gabrielli était le fils de Sylvestre Joseph Gabrielli, brigadier de manœuvre aux chemins de fer de l’État, âgé de 37 ans et de Marie Antoinette Sarocchi. Il était étudiant et célibataire.
Il entra dans la Résistance en janvier 1942 à l’état-major du réseau de renseignements militaires Alliance comme chiffreur et opérateur radio pour le secteur parisien (Groupe du Grand Hôtel) sous les pseudonymes de "Dédé" et "Courlis".
Il fut arrêté le 18 mars 1944 à Paris à la suite de dénonciation par un agent double et interné à la prison de Fresnes puis déporté le 19 mai sous la classification "NN" ("Nacht und Nebel"-"Nuit et Brouillard") à destination du camp de Schirmeck (Bas-Rhin), où il arriva par le convoi du 20 mai 1944 et il fut interné au block 10 avec les autres agents masculins du réseau.
Devant l’avance alliée les 106 membres du réseau Alliance détenus à Schirmeck, dont Dominique Gabrielli, furent sur ordre du Haut commandement de la Wehrmacht (OKW) à Berlin, transférés en camionnette par fournées de 12 vers le camp de concentration du Struthof, où ils furent dans la nuit du 1er au 2 septembre 1944, abattus d’une balle dans la nuque à la chambre d’exécution puis incinérés directement dans le four crématoire du camp, situé dans le même bâtiment.
Il obtint les mentions "Mort pour la France" par transcription du 3 mai 1947 et "Mort en déportation" par arrêté du 15 novembre 2011 et fut décoré à titre posthume de la Légion d’honneur et de la Médaille de la Résistance. Il fut homologué comme chargé de mission de troisième classe au grade de sous-lieutenant de la DGER (Direction générale des études et de la recherche), le 7 mai 1948.
Son nom figure sur la plaque du monument aux morts de Rusio (Haute-Corse) et sur la plaque commémorative du réseau S.R. Alliance au camp de concentration du Struthof, à Natzwiller (Bas-Rhin).
Sources

SOURCES : AVCC Caen, dossier 21 P 190309 . — Marie-Madeleine Fourcade L’Arche de ¨Noé, Fayard 1968. — Auguste Gerhards Tribunal de guerre du 3e Reich, éditions du Cherche Midi, 2014.— Mémorial de l’Alliance, 1948.— Wikipédia Réseau Alliance et Camp de concentration de Natzweiler-Struthof.— Mémorial GenWeb.— Etat civil.

Jean-Louis Ponnavoy

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