Né le 10 juin 1925 à Lyon (IIIe arr., Rhône), naturalisé Français, exécuté sommairement le 10 juin 1944 à Lyon (Rhône), rue de Surville (VIIIe arr.) ; mécanicien ; militant communiste ; Franc-tireur et partisan de la Main d’œuvre immigrée (FTP-MOI) du bataillon Carmagnole.

Gloire à nos martyrs (italiens)
Gloire à nos martyrs (italiens)
Remo, Italo Pierallini était le fils de Joseph et de Carmelina, Rose Villani. Ses parents étaient des antifascistes italiens réfugiés en France. Remo Pierallini était garibaldien et militant communiste, inscrit au parti à Vénissieux (Rhône). Il demeurait 116 rue Professeur Roux (Vénissieux), avec son oncle Giacomo Machieraldo, cafetier-restaurateur. Il était mécanicien et travaillait comme ouvrier à la S.O.M.U.A.
Remo Pierallini, dit Raymond, s’engagea dans les Francs-tireurs et partisans de la Main d’œuvre immigrée (FTP-MOI) du bataillon Carmagnole.
Le 10 juin 1944, en fin d’après-midi, Remo Pierallini, Joseph Maury, René Schuh et Nevah Zuckerman jouaient aux cartes dans le café-restaurant de Giacomo Machieraldo, 116 rue Professeur Roux. Entre 19h30 et 20 heures, des policiers allemands en uniforme et civil firent irruption dans l’établissement et arrêtèrent les quatre hommes. Ils les conduisirent dans une voiture puis ils revinrent sur les lieux et perquisitionnèrent le logement. Ils arrêtèrent deux autres personnes. Au moment où les policiers firent monter ces deux nouveaux prisonniers dans leur voiture, Remo Pierallini s’échappa et s’enfuit en direction de la rue de Surville (Lyon, VIIIe arr.) où il fut rattrapé et abattu.
Vers 20h20, la police française retrouva le corps de Remo Pierallini « chemin de Surville » et le fit transporter à l’institut médico-légal. La lecture de son certificat de décès nous apprend qu’il fut abattu de deux balles dans la tête, d’une balle dans la région précordiale (thorax) et de deux dans le bras gauche. Le 15 juin 1944, il fut inhumé au cimetière de Vénissieux.
Son nom apparaît sur le monument aux morts 1939-1945 de Vénissieux.
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Rhône, 45W50, 3808W1116.— Arch. Mun. Lyon, 1899W015 (convoi funéraire).— CHRD, Lyon, ar. 1167.— Amicale des anciens Francs-tireurs et partisans de la main d’œuvre immigrée (FTP-MOI), Région Rhône-Alpes, Carmagnole Liberté, 1995.— Paul Garcin, Interdit par la censure, 1942-1944, 1944.— Antonio Bechelloni, Les trois Fontanot, Nerone, Spartaco et Jacques, nanterriens, fils d’immigrés italiens, morts pour la France, Société d’histoire de Nanterre, juin 2002.— Note de Claude Pennetier.— Site Internet Geneanet.

Jean-Sébastien Chorin

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