Ressons-le-Long (Aisne), lieu-dit Bois des Châssis, 31 août - 1er septembre 1944
Dans l’après-midi, un homme habillé en soldat américain se présenta à l’hôtel de la Croix-d’or, à Soissons, qui est le PC de l’état-major FFI, pour demander un renfort aux troupes américaines vers Vic-sur-Aisne. Une quarantaine de combattants partirent dans un camion conduit par son propriétaire, René Mailler (ou Maillier, selon le monument du bois des Châssis). Sur la route, il fut mitraillé par deux chars allemands camouflés dans le bois des Châssis. Le conducteur du camion, Charles Perdrini, Florentin Démaret et Jean Zunino furent tués.
L’alerte est donnée à Soissons. Les lieutenants Devillers [4] et Muller [5], furent envoyés par le capitaine Lepape. Ils furent rapidement capturés et exécutés.
Des résistants de Vic-sur-Aisne (Georges Damy, Jacques Blin et Pierre Roger), ainsi que l’amie de l’un d’entre eux, Yvette Rousseaux, franchirent l’Aisne entre Vic et Fontenoy dans une barque pilotée par un dénommé Leblond. Débarqués, ils furent aussitôt exécutés.
Édouard Ricard, cherchant à savoir ce que devenaient ses parents, voulut se rendre à Jaulzy. Il fut exécuté.
Des secours parvinrent de Soissons dans la nuit. Mais une ambulance conduite par Jérôme Le Mao sauta sur une mine.
La libération du village eût lieu dans la journée. Cinq soldats allemands, découverts endormis, furent capturés et fusillés sur la place du village : Paul Pilz, Kurt Eckert, Bruno Lang, Ewald Hintz, Otto Müller.
Un monument a été érigé en mémoire des victimes, qui se trouve en bordure de la route Soissons-Compiègne :
« Les ADN [6] de Soissons
Les communes
de Ressons-le-Long et Vic-sur-Aisne
en souvenir
des brancardier et fusillés
tombés pour la France
au cours de la libération
le 1er septembre 1944
- LE MAO Jérôme, brancardier
- CALIFF John
- Lieutenant MULLER
- Lieutenant DEVILLERS
- BLIN Jacques
- DAMY Georges
- ROGER Pierre Jean
- ZUNINO Jean
- PERDRINI Charles
- DÉMARET Florentin Désiré
- MAILLIER René
- RICARD Édouard
- ROUSSEAUX Yvette ».
SOURCES. Sites Internet : commune de Ressons-le-Long ; Généalogie Aisne ; Mémorial GenWeb.
Frédéric Stévenot
[1] Il s’agit de Raymond Maxime Witold Devillers, né le 5 décembre 1920 à Szwederowo (Pologne), reconnu « Mort pour la France » (AC 21 P 119246). Source : Mémoire des hommes.
[2] FFL parachuté quelques jours avant dans la région, Muller est un pseudonyme. Il couvre l’identité probable de Bernard Eugène, Lucien Marchand, né à Vire (Calvados) le 28 mars 1923. Il fut reconnu « Mort pour la France » (AC 21 P 86718), au titre des FFC.
[3] ADN : assistants au devoir national
[4] Il s’agit de Raymond Maxime Witold Devillers, né le 5 décembre 1920 à Szwederowo (Pologne), reconnu « Mort pour la France » (AC 21 P 119246). Source : Mémoire des hommes.
[5] FFL parachuté quelques jours avant dans la région, Muller est un pseudonyme. Il couvre l’identité probable de Bernard Eugène, Lucien Marchand, né à Vire (Calvados) le 28 mars 1923. Il fut reconnu « Mort pour la France » (AC 21 P 86718), au titre des FFC.
[6] ADN : assistants au devoir national