Né le 6 novembre 1925 à Saint-Michel (Aisne), mort en action le 1er septembre 1944 à Éparcy (Aisne) ; résistant FFI, FTPF et OCM. 

André Déruelle
André Déruelle
Photo apposée sur sa carte FFI.
Crédit : Réjane Mazur
André Déruelle naquit à Saint-Michel, au 14 rue de Sougland. Il est le fils d’Émile Charles Déruelle, mouleur (né à Saint-Michel le 26 septembre 1892), et d’Amélie Julia Poulet, sans profession (née le 5 juin 1892), mariés à Saint-Michel en 1912, domiciliés au lieu de naissance de leur fils. Il était le quatrième d’une fratrie de 9 enfants.
André Déruelle aurait été affilié à deux mouvements de résistance, l’OCM et les FTPF, successivement sans doute. Il fut homologué FTPF à partir du 1er juillet 1944 (sa carte d’identité FFI mentionne le 2 mai 1944 pour l’OCM) mais la citation à l’ordre de la brigade à titre posthume (8 octobre 1945), comportant l’attribution de la Croix de guerre, fait état d’une activité résistante plus précoce :
« DÉRUELLE André, soldat des Forces Françaises de l’Intérieur de l’Aisne. À 17 ans, s’est montré fervent patriote. A commencé en 1942 par héberger des réfractaires recherché par l’ennemi, en leur fournissant des moyens sûrs de quitter la région. En avril 1944, a pris le maquis en exécutant courageusement les missions qui lui furent confiées. Le 1er septembre 1944, à 17 heures, sur la place de l’église d’Éparcy, n’écoutant que son courage, seul, harcela l’ennemi en repli, fut mortellement blessé au visage par une rafale de mitraillette tirée à bout portant ».
André Déruelle (pseudo Tarzan) fut donc tué par les Allemands (un site généalogique indique à tort qu’il a été fusillé) au cours des combats de la libération à Éparcy.
Homologué (GR 16 P 177526) au grade de sous-lieutenant FFI, André Déruelle a reçu la mention « Mort pour la France » (FFI) à titre militaire (AC 21 P 117 822). Saint-Michel a attribué son nom à une rue du centre de la commune, près de la place Rochefort, qui rejoint la rue Jean-Charton, membre d’un groupe de résistants locaux tué au cours d’une opération. Son nom figure également sur le monument aux morts d’Éparcy, un monument commémoratif à Neuve-Maison, avec trois autres combattants FFI, ainsi qu’à Saint-Michel, sur le monument aux morts et le monument commémoratif de l’abbaye.
Son frère Roger, né le 22 mars 1921 à Saint-Michel, combattit au sein du 67e RI sur le front de la poche de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique).
Sources

SOURCES : SHD-PAVCC Caen, AC 21 P 117 822 (dossier à consulter) ; SHD, dossiers adm. des résistants. — Sites Internet : Mémoire des hommes ; Généalogie Aisne ; Mémorial GenWeb. — État civil de Saint-Michel (acte de naissance n° 230). — Documents et informations communiqués par madame Réjane Mazur en février 2018.

Frédéric Stévenot, Dominique Tantin

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