Né le 17 juin 1918 à Bédarrides (Vaucluse), fusillé le 1er avril 1944 à Karlsruhe (Bade-Wurtemberg, Allemagne) ; mécanicien automoble ; résistant du réseau SR Alliance.

Fils de Gino Joseph Armand Georges Oscai, contre-maître à l’usine de la Verni et de Arthémise Sara Alexandrine Gérard, sans profession, Georges Zeppini passa son enfance chez un oncle, à Florence (Italie). Il était célibataire et revint en France en 1937. Il entra alors comme électricien mécanicien sur voiture aux usines Citroën, à Marseille. Appelé au service militaire en 1938, il fut démobilisé en décembre 1940 et reprit son emploi de mécanicien chez Citroën jusqu’en 1942. Il était domicilié au château de Libran, à Lambesc.
À l’été 1942 il fit connaissance aux abords d’une plage de Marseille de Jean-François Crémieux (Alligator qui le fit entrer dans la Résistance au réseau Alliance comme agent de renseignements et de liaison de Camille Schneider, adjoint au chef de région Méditerranée "Bonne Mère", avec le pseudonyme "Wolf". Il effectuait des transports de courriers vers Toulouse (Haute-Garonne), Pau (Pyrénées-Atlantiques), Narbonne (Aude) et Béziers (Hérault). Il transportait également des informations concernant les mouvements de troupes de l’armée ennemie.
Il fut arrêté le 29 janvier 1943 au pied de son immeuble 40 rue d’Aubagne, à Marseille et interrogé violemment au siège de la Gestapo, 425 rue Paradis. Il fut incarcéré à la prison Saint-Pierre, à Marseille puis à la prison de Fresnes (Seine, Val-de-Marne). Le 27 mai 1943, il fut transféré via le camp de Compiègne (Oise), à la prison de Wolfach puis le 4 novembre suivant à celle de Freiburg-im-Breisgau (Bade-Wurtemberg, Allemagne). Le 18 novembre 1943 le dossier d’accusation d’espionnage au profit d’une puissance ennemie fut transmis au Tribunal de guerre du Reich et Georges Zeppini fut jugé les 18, 20 et 21 décembre 1943, par le 3e Senat (chambre) du Tribunal de guerre, présidé par le juge Karl Schmauser, ainsi que quatre autres co-inculpés formant le groupe Schneider.
Le lendemain il fut transféré à la prison de Bruchsal (Bade-Wurtemberg, Allemagne). Condamné à mort, le jugement fut confirmé le 20 janvier 1944 par l’amiral Max Bastian, président du Tribunal et à l’aube du 1er avril 1944 il fut extrait de sa cellule ainsi que 13 autres coinculpés et conduit au champ de tir de la Wehrmacht dans la forêt du Hardtwald, à Karlsruhe (Bade-Wurtemberg, Allemagne) puis fusillé à 7h33.
Les cadavres furent jetés dans une fosse commune, à l’extérieur de l’enceinte du cimetière central de Karlsruhe. En mai 1945 ils furent découverts par l’armée française et inhumés avec les honneurs militaires le 30 juin 1945 dans le cimetière français.
L’acte officiel de décès fut dressé le 3 décembre 1946.
Le 3 juillet 1947, les corps furent à nouveau exhumés et retrouvèrent pour la plupart leur commune d’origine. Depuis le 1er avril 2014, une stèle rappelle à Karlsruhe leur sacrifice.
Il obtint la mention « Mort pour la France » le 9 avril 1946 et la mention « Mort en déportation » par arrêté du 9 septembre 1992.
Il fut homologué comme chargé de mission de 3e classe avec le grade de sous-lieutenant le 24 janvier 1947.
Son nom figure sur le monument aux morts de Marseille (VIIIe arrondissement).
Sources

SOURCES : DAVCC 21P 173358.— Auguste Gerhards "Tribunal du IIIe Reich", Le Cherche Midi, Paris 2014. — Guy Caraes Le réseau Alliance, éditions Ouest-France, Rennes, 2021.—"Livre Mémorial des Déportés de France" de la F.M.D. tome 1. — Brochure Karlsruhe Erinnert éditée par la ville de Karlsruhe en 2015. — Mémorial de l’Alliance, 1948. — Mémorial GenWeb. — État civil.

Jean-Louis Ponnavoy

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